23-11-2024 05:53 AM Jerusalem Timing

L’économie turque pâtit des sanctions russes

L’économie turque pâtit des sanctions russes

"Les exportations turques en Russie se réduisent, et les sanctions décrétées par la Russie y jouent incontestablement le rôle clé. En janvier, les volumes des exportations ont diminué de 65%"..

L'effet des sanctions introduites par Moscou contre Ankara suite à la destruction d'un bombardier russe par un chasseur turc dans le ciel syrien en novembre dernier se fait sentir de plus en plus, la Turquie ayant constaté une chute de ses exportations en janvier.

Sous l'impact des sanctions russes, les volumes des exportations turques ont chuté de 14,4% en janvier jusqu'à 9,2 milliards de dollars (8,22 milliards d’euros), a déclaré à Sputnik Hatice Karahan, experte de la Fondation d'études politiques, économiques et sociales (SETA).  

"Les exportations turques en Russie se réduisent, et les sanctions décrétées   par la Russie y jouent incontestablement le rôle clé. En janvier, les volumes des exportations ont diminué de 65%", a indiqué Mme Karahan.

Et de préciser que c’était le secteur des fruits et légumes qui en avait pâti le plus.

"Les industries du textile et automobile ont également été affectées par les sanctions (…) La situation dans le secteur touristique n'est pas meilleure. Sous l'impact de tendances négatives dans l'économie russe, en 2015, le nombre de Russes ayant passé leurs vacances en Turquie a diminué de 18% par rapport à l’année précédente. Tout indique que des sanctions antiturques supplémentaires de la part de la Russie ne feraient qu'aggraver la situation et surtout en été", a relevé l'experte.

Selon cette dernière, il est difficile de prévoir à présent les pertes annuelles de la Turquie consécutives aux sanctions russes, mais il est d'ores et déjà évident que ces mesures restrictives continueront à nuire à la situation économique turque.

"A l'heure actuelle, Ankara se propose de promouvoir la coopération avec l'Iran tant pour soutenir son secteur touristique que pour essayer d'augmenter ses volumes d'exportations", a indiqué Mme Karahan, évoquant des moyens de compenser les pertes essuyées par la Turquie suite à l'introduction des sanctions russes.

L'experte a toutefois reconnu qu'il ne pouvait s'agir que d'une compensation partielle, la coopération avec l'Iran ne pouvant guère compenser à 100% la rupture des liens économiques avec la Russie.