Plans de déplacement des radars et de déploiement des navires de guerre américains en prévision du lancement du satellite.
Le Pentagone va activer sa défense antimissile (ABM) pour surveiller le lancement d'un satellite nord-coréen par une fusée balistique, a annoncé le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter.
Ashton Carter a exprimé les craintes des autorités américaines concernant le programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord mais n'a pas dévoilé les plans de déplacement des radars et de déploiement des navires de guerre américains en prévision du lancement du satellite.
Le 3 février, le ministre japonais de la Défense Gen Nakatani avait donné l'ordre de préparer la défense antiaérienne du pays pour détruire un missile nord-coréen en cas de menace. Les destroyers stationnés en mer du Japon et les batteries côtières antiaériennes Patriot étaient alors passés en mode opérationnel, et les militaires avaient reçu l'ordre d'être "prêt à abattre tout missile nord-coréen menaçant le Japon".
De son côté, la Corée du Sud avait promis que son voisin du nord paierait "le prix fort" s'il osait lancer une fusée balistique transportant un satellite.
Le 2 janvier, Washington avait également exprimé son intention de durcir les sanctions contre la Corée du Nord en cas de lancement d'un satellite.
Pyongyang a informé l'Onu de sa volonté de lancer son propre satellite avant le 25 janvier pour contribuer au développement de la technologie balistique nord-coréenne de longue portée.
L'agence de presse nord-coréenne KCNA a annoncé le 12 janvier que les missiles nord-coréens pourraient désormais être dotés d'ogives thermonucléaires. Pyongyang a officiellement annoncé la réussite des essais le 6 janvier.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait évoqué la possession d'une telle arme dès décembre 2015. Selon lui, cette bombe était "nécessaire pour se prévenir de la menace nucléaire américaine".
Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné l'essai nucléaire de la Corée du Nord et a promis de préparer une "nouvelle résolution avec des mesures de rétorsion".