Le TPP vise à mettre à bas les barrières au commerce et à l’investissement entre ses membres, qui représentent près de 40 % de l’économie mondiale, mais n’a pas l’intention d’inclure la Chine et semble être opposé à l’influence cro
Les règles du commerce mondial ne peuvent pas être dictées par un seul pays contrairement à la déclaration américaine sur l’Accord de partenariat transpacifique (TPP) signé par douze Etats, a indiqué le porte-parole de la diplomatie chinoise.
La Chine a estimé et estime toujours que l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) doit jouer le rôle principal dans la mise au point des règles du commerce dans le monde, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Lu Kang, rapporte l'agence Chine Nouvelle.
"Nous n'avons jamais pensé que les règles du commerce mondial puissent être écrites uniquement par la Chine ou par un autre pays quelconque, à lui seul", a indiqué le diplomate, en commentant la déclaration du président américain Barack Obama, qui a prétendu qu'il n'appartenait qu'aux Etats-Unis d'établir les règles du commerce international.
Selon le président des Etats-Unis, le TPP va générer un gain global pour l’économie américaine en termes de PIB et de revenus pour les citoyens.
"Alors que plus de 95% de nos clients potentiels vivent en dehors de nos frontières, nous ne pouvons pas laisser les pays comme la Chine écrire les règles de l'économie globale", (…) Le TPP "renforcera notre leadership à l’étranger et soutiendra les emplois ici aux Etats-Unis", a affirmé le locataire de la Maison Blanche suite à la signature de l'accord.
Le porte-parole de la diplomatie chinoise a toutefois appelé à ne pas politiser les questions économiques et commerciales.
Le TPP vise à mettre à bas les barrières au commerce et à l’investissement entre ses membres, qui représentent près de 40 % de l’économie mondiale, mais n'a pas l'intention d'inclure la Chine et semble être opposé à l'influence croissante de ce pays dans la région.
Signé le 4 février par les douze pays partenaires lors d’une cérémonie à Auckland en Nouvelle-Zélande, le TPP doit permettre de créer la plus vaste zone de libre-échange au monde. Il regroupe les Etats-Unis, l'Australie, Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Malaisie, le Pérou, le Vietnam, le Japon, le Mexique et le Canada, soit 12 pays. Il a pour but de proposer une alternative à l'Association des nations de l'Asie du sud-est (ASEAN) et à la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC).
Si les promoteurs du TPP assurent qu’il permettra de doper la croissance économique dans la région, plusieurs ONG préviennent que cet accord débouchera sur une déréglementation généralisée au bénéfice exclusif des multinationales.