25-11-2024 12:27 PM Jerusalem Timing

"Israël": les ONG anti-colonisation harcelées appellent à la mobilisation

Les dirigeants de ces associations affirment recevoir des menaces de mort et être harcelés jusque chez eux.

Les ONG israéliennes anti-colonisation ont lancé vendredi un cri d'alarme collectif face à une violente campagne dénonçant leurs responsables comme des agents de l'étranger et leur attirant harcèlement et menaces de mort.

"Nous faisons face à une campagne orchestrée qui vise à détruire la société civile en Israël, à une vague d'attaques sans précédent nourrie au plus haut niveau politique, y compris par le Premier ministre (Benjamin) Netanyahu", a dénoncé Yuli Novak, présidente de "Breaking the Silence", une ONG offrant une plateforme aux soldats pour dénoncer les agissements condamnables de l'armée d’occupation.

"Notre gouvernement fait tout pour détourner l'attention" de l'isolement international d'Israël et du ralentissement économique, a dit Mme Novak.

Cinq ONG ont organisé dans un vaste hangar de Tel-Aviv  un rare évènement commun, à la fois festif et militant, pour exprimer leur inquiétude devant les attaques de plus en plus dures auxquelles elles sont soumises depuis des mois.

Elles ont dit au cours d'une conférence de presse parler au nom d'une cinquantaine d'organisations anti-colonisation ou de défense des droits de l'Homme.

L'évènement a eu lieu sous la protection d'un service de sécurité privé maintenant à distance des manifestants brandissant des pancartes sur lesquelles étaient inscrit "traîtres".

Les dirigeants de ces associations affirment recevoir des menaces de mort et être harcelés jusque chez eux.

Infiltrées et espionnées par de faux militants, critiquées continuellement sur les réseaux sociaux, ces organisations bénéficiant pour beaucoup de la reconnaissance internationale s'alarment à présent d'un projet de loi gouvernemental qui doit être examiné en première lecture au Parlement la semaine prochaine.

Le texte vise à contraindre les ONG à afficher publiquement leur financement par des gouvernements étrangers.

"Le gouvernement veut que tout notre temps et toute notre énergie soient investis, non pas dans nos luttes, mais dans la lutte contre leur législation anti-démocratique", a déclaré Tania Hary, directrice exécutive de Gisha, association qui lutte pour la liberté de mouvement des Palestiniens.