En appelant Moscou à arrêter ses soi-disant crimes, John Kerry aurait oublié que c’étaient les bombardements des forces aériennes américaines qui causaient la mort des civils.
Plus l’aviation russe frappe les positions de Daech, plus le gouvernent syrien et la communauté internationale remercient la Russie pour la lutte contre le terrorisme, et plus les Etats-Unis sentent la déficience de leur programme antiterroriste et cherchent des moyens de jeter le blâme sur la Russie.
Ainsi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exhorté vendredi la Russie à mettre fin à ses frappes en Syrie, qui "tuent femmes et enfants en grand nombre" et à appliquer un cessez-le-feu, à une semaine d'une réunion internationale sur ce conflit.
Il a condamné le fait que "des hôpitaux étaient touchés, des quartiers de civils étaient touchés", voire que "lorsque des secouristes arrivaient pour extraire des blessés, des bombardiers revenaient et tuaient les personnes en charge de retirer les blessés".
En appelant Moscou à arrêter ses soi-disant crimes, John Kerry aurait oublié que c'étaient les bombardements des forces aériennes américaines qui causaient la mort des civils.
Les experts indépendants font un bilan d'au moins 225 morts lors des frappes américaines effectuées en territoires syrien et irakien depuis septembre 2014, tandis que le Commandement central des Etats-Unis n'a admis la mort de cinq civils. Par ailleurs, le rapport du Commandement central de l'armée américaine passe sous silence l'incident survenu dans le village d'Al-Khan, dans l'est de la Syrie. L'opération militaire américaine y a fait de 27 à 34 morts et au minimum 17 blessés parmi les civils.
En outre, la coalition dirigée par les États-Unis a touché deux fois l'hôpital de MSF en Afghanistan. La première fois en bombardant l'hôpital dans la ville de Kunduz, le bombardement ayant fait 30 morts et 27 blessés. Et la deuxième fois en écrasant les portes de l'hôpital pour "évaluer l'intégrité structurelle des portes".
En fermant les yeux sur ces meurtres qualifiés d'"erreur humaine", Washington préfère se lancer dans des allégations non-confirmées à l'encontre de Moscou.
Pour sa part, Moscou a réfuté à maintes reprises toute accusation à l'encontre de l'Armée de l'air russe et a demandé à Washington de s'expliquer sur ses accusations selon lesquelles l'aviation russe aurait mené des frappes contre les civils.
Néanmoins, toutes les demandes de la partie russe restent sans réponse, ce qui témoigne pour une énième fois de la guerre médiatique menée par l'Occident contre la Russie.