Le Canada et les États-Unis, les plus grands exportateurs de produits agricoles du monde, sont depuis peu dépassés par la Russie en termes de production de blé.
L'augmentation du cours du dollar rend les produits agricoles américains chers et non compétitifs, alors que les agriculteurs russes vont être aux avant-postes sur le marché.
Le marché international des produits agricoles va fortement changer cette année sur fond d'appréciation de la devise américaine, de baisse des prix du pétrole et d'augmentation des récoltes. Par conséquence, les principaux pays exportateurs céderont la place à de nouveaux acteurs, écrit le journal américain Wall Street Journal.
Le Canada et les États-Unis, les plus grands exportateurs de produits agricoles du monde, sont depuis peu dépassés par la Russie en termes de production de blé. En 2016, la Russie est prête à exporter 23,5 millions de tonnes de céréales, alors que le Canada n'est en mesure d'exporter que 20,5 millions de tonnes, et les Etats-Unis seulement 21,8 millions de tonnes. Les anciens leaders sont à leur plus bas niveau d'exportations de ces 44 dernières années.
"Si les devises des pays en développement restent faibles, les États-Unis perdront une part énorme du marché des exportations, alors que les Américains eux-mêmes achèteront plus de produits étrangers", note le journal.
Le dollar fort a fait passer l'envie aux clients d'autres pays d'acheter des céréales américaines, d'autant plus que la concurrence féroce sur le marché mondial des produits alimentaires a considérablement réduit le coût des produits en général.
Contrairement aux États-Unis, la Russie, dans le contexte de l'affaiblissement du rouble, a réussi à équilibrer les prix et à entrer dans les marchés porteurs, comme celui de l'Egypte.
Selon les prévisions, la faible demande et la baisse des prix vont frapper les agriculteurs américains. L'appréciation du dollar devient un problème très grave pour l'agriculture américaine, et menace de dommages réels l'industrie américaine, conclut l'édition.