Interview à Sputnik,du politologue iranien, directeur général du quotidien arabophone al-Wafaq, Mosayeb Na’imi..
L'Arabie saoudite s'est déclarée prête à prendre part à une éventuelle opération terrestre en Syrie au sein de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.
D'après le politologue iranien, directeur général du quotidien arabophone al-Wafaq, Mosayeb Na'imi, il est peu probable que cette intention de Riyad finisse par se traduire en action.
Dans une interview accordée à l'agence Sputnik, M.Na'imi a estimé que l'initiative saoudienne devait être considérée "plutôt comme une blague".
"Depuis dix mois, l'armée saoudienne effectue des frappes aériennes sur le territoire du Yémen voisin mais n'ose pas y envoyer des troupes au sol", a rappelé l'interlocuteur de l'agence.
Pour lui, par ces déclarations au sujet de la crise syrienne, Riyad cherche à faire semblant d'exercer une influence sur le règlement de la situation dans ce pays.
"Le Royaume saoudien ne dispose pas de la volonté politique nécessaire pour envoyer ses troupes en Syrie. Pourtant, si l'Arabie saoudite décidait de le faire, cela ne ferait que provoquer une nouvelle guerre au lieu de mettre fin au conflit en cours", affirme M.Na'imi.
Dans le même temps, l'Arabie saoudite pourrait pousser les Etats-Unis à s'ingérer directement dans la crise syrienne, poursuit-il.
"Cependant, après l'échec de leurs opérations en Afghanistan et en Irak, les Etats-Unis se rendent bien compte du fait que l'envoi de forces terrestres en Syrie tournera en catastrophe", indique le politologue.
Dans ce contexte, Riyad, "extrêmement mécontent" des succès réalisés par l'armée gouvernementale syrienne dans sa lutte contre le terrorisme, "n'a rien d'autre à faire que de mener une guerre de l'information".