Les Etats-Unis craignent le retour à une Guerre froide avec la Russie selon le rapport annuel du directeur du renseignement américain.
Le directeur du renseignement national américain a classé les cyberattaques parmi les principales menaces à la sécurité du pays. Le rôle de la Chine n'est pas à ignorer.
Dans son rapport annuel sur l'évaluation des menaces mondiales publié mardi, directeur du renseignement national américain, James Clapper
a déclaré que les cyberattaques sont la principale menace à la sécurité des Etats-Unis, devant le Comité de renseignement du Sénat américain.
"La complexité croissante des réseaux informatiques et la diffusion de nouveaux dispositifs peuvent créer des vulnérabilités d'envergure au sein de l'infrastructure civile et des systèmes du gouvernement américain", a-t-il indiqué.
James Clapper a mis l'accent sur les projets d'une cyberguerre chinoise, soulignant que la doctrine militaire de la Chine prévoyait l'emploi du cyberespace pour des "opération frauduleuses".
Selon les informations parues dans la presse le 30 janvier, l'armée américaine crée une nouvelle division spécialisée en cyberguerre. Il est prévu que 41 cyber-unités soient formées au cours de l'année 2016.
Cela dit, Clapper estime que le groupe Daech est devenu la principale menace terroriste mondiale, avec une "capacité croissante" à lancer des attaques sur toute la planète.
Aux Etats-Unis, la principale menace extrémiste islamique est intérieure, venant d'Américains ou de résidents américains radicalisés, a-t-il également estimé dans son rapport annuel.
Pour ce qui est de la relation avec la Russie, Clapper juge possible le retour à une forme de "Guerre froide" entre les Etats-Unis et une Russie déterminée à défendre son statut de grande puissance mondiale.
"Beaucoup d'actions agressives" des Russes en ce moment pour défendre leur "statut de grande puissance mondiale" pourraient continuer, et "nous pourrions nous trouver à nouveau dans une spirale semblable à la Guerre froide", a-t-il souligné.
Concernant la Corée du Nord , Clapper la considère comme à nouveau capable de produire du plutonium dans le complexe nucléaire de Yongbyon et pourra en disposer dans quelques "semaines" ou "mois", selon le coordonnateur du renseignement américain, James Clapper.
"Nous estimons que la Corée du Nord a fait fonctionner son réacteur suffisamment longtemps pour pouvoir commencer à recueillir le plutonium d'ici quelque semaines ou mois", a-t-il expliqué .
Avec Sputnik et AFP et Reuters