Une normalisation qui ne dit pas son nom entre des monarchies arabes et l’entité sioniste
La normalisation semble aller bon train, entre monarchies arabes et entité sioniste. Mais sans jamais dire son nom.
Un vice-ministre israélien de la coopération régionale a reçu l’invitation de la part du Bahreïn pour se rendre dans un pays du Golfe ou un Etat tierce, dans le but de se concerter sur le renforcement de la collaboration entre « Israël et les pays arabes sunnites », a indiqué le site israélien Times of Israel.
Selon un responsable israélien ayant requis l’anonymat, cet invité israélien est le député druze et membre du Likoud Ayyoub Kara.
Les discussions devraient porter sur la coalition militaire menée par l’Arabie saoudite et qui requiert une grande importance pour les Israéliens.
« La coalition voudrait tisser des liens plus solides avec nous parce que nous faisons face à la même menace, le danger iranien. Nous avons beaucoup de choses en commun », a ajouté ce responsable.
Quant à Kara, il a souligné pour le site israélien qu’une relation avait été tissée avec le Bahreïn, depuis qu’il avait intervenu en faveur de l’hospitalisation dans un hôpital israélien d’une princesse bahreïnie. Elle avait été admise en 2010 à l’hôpital Rambam, situé à Haïfa, après une permission accordée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Depuis, Kara dit avoir rencontré les responsables d’un petit Etat du Golfe, qui ont l’intention de profiter de l’occasion « pour renforcer une alliance non officielle entre Israël et les Etat sunnites arabes dans la région », selon ses propres termes.
La princesse était restée à peu près deux mois avant de retourner chez elle. Selon Kara, elle devait en principe être hospitalisée aux Etats-Unis mais elle a choisi à la place Israël.
Le site dit avoir contacté la princesse bahreïnie qui lui a expliqué qu’elle a choisi de faire son opération uniquement en Israël, parce que « d’après elle, c’est le meilleur endroit pour être hospitalisée ».
Le Bahreïn fait partie des Etats arabes qui entretiennent des liens avec Israël, mais sans être passé par une normalisation officielle. A l’instar du Qatar et des Emirats où les visites d’israéliens sont monnaie courante. Mais à la différence avec l’Egypte et la Jordanie où les normalisations sont plus franches.
Cette précaution qui devait en principe apprivoiser l'opinion publique arabe est de plus en plus abandonnée. Et ces derniers temps, ces relations avec l'ennemi sioniste se font de plus en plus ostensibles.