Le rapport de l’ONU évite de citer les pays impliqués dans l’enrichissement de Daesh
La principale source de financement de la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI) est le commerce du pétrole produit sur les territoires occupés par les terroristes, évoque le rapport du Secrétaire général des Nations unies présenté par le secrétaire général adjoint de l'Onu aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman.
En revanche, le rapport ne fait aucune allusion aux pays où ce pétrole pillé est écoulé, dont la Turquie qui figure en tête.
Selon la chaine de télévision satellitaire russe Russia Today, le rapport stipule que "les principales sources de financement sont l'utilisation du pétrole et d'autre ressources naturelles sur les territoires occupés par les terroristes, les "impôts", la confiscation, le pillage des fouilles archéologiques, l'investissement extérieur, les fonds obtenus via le paiement des rançons ainsi que d'autres combines financières telles que la collecte de fonds sur Internet, notamment par le biais des réseaux sociaux".
Le texte indique que l'EI profite de ses relations avec les individus impliqués dans la criminalité transnationale organisée. Il évoque 34 groupes armées ayant déclaré leur allégeance à Daesh en provenance de pays comme la Libye, le Nigéria, le Pakistan, l'Ouzbékistan et les Philippines.
Le rapport note qu'à ce jour Daesh est "l'organisation terroriste la plus riche du monde". En 2015, les revenus qu'elle a tirés de la production pétrolière varient entre 400 et 500 millions de dollars. "Les recettes provenant de la vente de pétrole leur servent à acquérir de l'armement, de l'équipement militaire et des munitions".
RT indique que le document du Secrétaire général de l'Onu suggère que les frappes aériennes portées par la coalition internationale sur les raffineries et les réserves de pétrole des terroristes pourraient affaiblir leurs recettes pétrolières.
Le 18 décembre, Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté une résolution selon laquelle les Etats devaient combattre les sources de financement des terroristes, et notamment geler leurs avoirs. En ce qui concerne les personnes et les organisations portées à la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu, il fallait leur interdire l'entrée et le transit afin d'empêcher la fourniture directe ou indirecte d'armes.