Vu la domination du "pays des ours" dans les publications des médias européens, une telle irritation est-elle due à son engagement croissant dans des affaires internationales?
Dans les médias français, la polémique sur la Russie se poursuit sans discontinuer, quelles que soient ses actions sur l'échiquier politique mondial. Mais quels sujets les préoccupent particulièrement?
Fin janvier-début février, la presse française semble se focaliser sur cinq sujets:
1. Les répercussions de la chute des cours du brut sur l'économie mondiale et celles des pays des BRICS,
2. L'initiative du président vénézuélien de remédier à la crise,
3. Le dialogue économique franco-russe,
4. La crise dans les relations Moscou-Ankara,
5. et finalement, le film "Ukraine: les masques de la révolution", documentaire sur la tragédie survenue en mai 2014 à Odessa.
Et voilà sous quelle forme ces thèmes voient le jour dans les médias. Le journal Les Echos discute le coup douloureux incombé dernièrement sur les BRICS et met en garde contre l'effondrement éventuel de l'ensemble sous le poids de la corruption. La Tribune attire l'attention sur l'appel du président vénézuélien Nicolas Maduro à prendre des mesures pour enrayer la chute des cours pétroliers.
Ensuite, le dialogue entre la France et la Russie, arrêté depuis 2013, redémarre petit à petit, affirme Le Monde, rappelant pour appuyer ses dires que depuis ces trois derniers mois la Russie accueille déjà son quatrième ministre français (Emmanuel Macron, ministre de l'Economie).
Entre-temps, les relations russo-turques se refroidissent de plus en plus: suite à la prétendue violation de l'espace aérien par un avion russe, Le Point couvre les réactions des parties en discorde.
Le documentaire sur le conflit ukrainien ne laisse pas non plus indifférent le journaliste du Monde Benoît Vitkine qui insiste sur le fait que le réalisateur donne une vision déformée de la révolution de Maïdan.
Globalement, les médias français, ainsi qu'allemands, s'avèrent être les critiques les plus acharnés quand il s'agit de la Russie, révèlent les statistiques, avec quelques 112 publications négatives françaises et 238 allemandes sur la période du 1 au 7 février 2016.
Le Figaro figure d'ailleurs dans le Top-5 des médias étrangers les plus actifs, si on s'en tient à la quantité des publications négatives parues la semaine dernière.
Vu la domination du "pays des ours" dans les publications des médias européens, une telle irritation est-elle due à son engagement croissant dans des affaires internationales? Quoi qu'il en soit, les pouvoirs internationaux semblent vouloir y impliquer la Russie encore plus.