Barak a pris cette décision à la suite des attaques menées le 18 août au nord d’Eilat, qui ont tué huit Israéliens.
« Israël » a accepté que l'Egypte déploie des effectifs militaires supplémentaires dans le Sinaï, a indiqué vendredi un haut responsable israélien, confirmant des informations de presse.
Interrogé par l'AFP, ce haut responsable a confirmé, sous couvert de l'anonymat, la teneur d'un article de l'hebdomadaire britannique The Economist dans lequel le ministre israélien de la guerre Ehud Barak a indiqué avoir accepté que l'Egypte augmente sa présence militaire dans la péninsule du Sinaï
Selon cet article, Barak a accepté que l'Egypte déploie des hélicoptères, des véhicules blindés et des milliers d'hommes dans le Sinaï, mais s'est opposé à l'entrée de chars supplémentaires dans la région.
Barak a pris cette décision à la suite des attaques menées le 18 août au nord de la station balnéaire d'Eilat (mer Rouge) par des combattants (venus selon la version israélienne du Sinaï ndlr), qui ont tué huit Israéliens.
Toujours de même source, Barak a estimé qu'il fallait "parfois subordonner les considérations stratégiques aux nécessités tactiques", et sa décision a été approuvée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
"Toutes ces informations sont exactes", a insisté le haut responsable israélien.
La radio israélienne avait annoncé le 15 août qu' « Israël » avait donné son feu vert au déploiement d'un millier de gardes-frontières égyptiens dans la péninsule du Sinaï pour soi-disant "ramener l'ordre" dans cette région.
"Des troupes supplémentaires sont déjà entrées dans le Sinaï en coordination avec Israël" lors de l'opération Aigle, lancée à la mi-août, a dit une source militaire égyptienne à l'AFP.
Des chars de l'armée égyptienne étaient entrés le 13 août dans le nord du Sinaï en prévision de cette opération à laquelle ont participé, selon des responsables de la sécurité, plus de 1.000 soldats et policiers.
"Il n'y a pas d'amendement du traité" de paix israélo-égyptien de 1979, a ajouté la même source.
Ce traité entre les deux pays prévoit une démilitarisation du Sinaï. « Israël » n'avait accepté qu'une dérogation en 2005, en permettant à une force de police égyptienne de prendre position à Rafah, le terminal frontalier entre l'Egypte et la bande de Gaza.