Les engins intercepteurs ne sont équipés d’aucune charge et comptent sur l’énergie cinétique pour détruire leur cible.
La Corée du Sud pourrait entamer des discussions détaillées sur le déploiement sur son sol d'un système anti-missile américain avancé dès la semaine prochaine, a déclaré ce vendredi un haut responsable sud-coréen.
Séoul et Washington avaient annoncé des pourparlers sur la mise en place du
système dit THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), après le tir d'une
fusée à longue portée dimanche par la Corée du Nord, qui succédait à son essai
nucléaire du 6 janvier.
Les deux alliés sont en train de mettre en place un groupe de travail
conjoint, a dit le responsable aux journalistes. "Ce groupe de travail pourra
commencer à discuter des détails concernant le déploiement du système THAAD dès la semaine prochaine".
Au menu des entretiens le site où le système anti-missile pourrait être
installé, le partage des coûts, la protection de l'environnement ou le
calendrier de déploiement.
Le système THAAD tire des missiles conçus pour intercepter et détruire des
missiles balistiques alors qu'ils sont encore juste à l'extérieur de
l'atmosphère ou qu'ils viennent d'y entrer, durant leur dernière phase de vol.
Les engins intercepteurs ne sont équipés d'aucune charge et comptent sur
l'énergie cinétique pour détruire leur cible.
Pékin et Moscou arguent que le bouclier anti-missile va provoquer une
course aux armements dans une région où les équilibres sont délicats. Pékin
s'est déclaré "profondément préoccupé".
La Chine est le principal partenaire commercial de la Corée du Sud et
jusqu'à présent, Séoul s'était abstenue d'évoquer le système THAAD
officiellement.
Une batterie THAAD est déjà déployée sur l'île de Guam, dans l'océan
Pacifique, et le Japon, autre allié clé des Etats-Unis dans la région, envisage
d'adopter le système.