L’activité des sous-marins russes dans la région nord-atlantique oblige les Etats-Unis à exploiter à nouveau la base aérienne de Keflavík en Islande..
Selon le ministère islandais de la Défense, l'élargissement de la présence des militaires américains dans le nord de l'océan Atlantique et en Islande correspond aux engagements réciproques de Washington et de Reykjavik dans le domaine de la défense.
L'activité des sous-marins russes dans la région nord-atlantique oblige les Etats-Unis à exploiter à nouveau la base aérienne de Keflavík en Islande, où ils envisagent de déployer des patrouilleurs anti-sous-marins Boeing P-8 Poseidon, rapporte le magazine américain Foreign Policy.
Selon le magazine, les forces aériennes américaines ont demandé au Pentagone de leur allouer environ 19 millions de dollars (16,9 millions d’euros) pour reconstruire le hangar de la base. A l'époque, Washington dépensait 250 millions de dollars (222 millions d’euros) par an pour maintenir la base.
Le magazine note que la base servira d’aérodrome aux forces US et permettra d’effectuer les ravitaillement des appareils. Un tel scenario convient à Washington aussi bien qu'à Reykjavik.
Il ne s'agit pas de déploiement permanent, rapporte le ministère islandais des Affaires étrangères. Néanmoins, il ajoute que l'élargissement de la présence des militaires américains dans le nord de l'océan Atlantique et en Islande correspond aux engagements réciproques de Washington et Reykjavik dans le domaine de la défense.
Les forces aériennes américaines ont commencé à exploiter la base de Keflavík lors de la Seconde guerre mondiale et ont dû la quitter en 1946. Mais les militaires américains l'ont utilisée jusqu'en 2006 conformément à l'accord de défense de 1951. Après 2006, la base n’a été utilisée par l’armée américaine que pour le déploiement temporaire de ses avions et pour les vols d'essai.
Auparavant, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, avait déclaré que la Russie avait réussi à accroître sa puissance militaire. Selon M.Stoltenberg, pendant les trois dernières années, la Russie aurait effectué au moins 18 manœuvres de grande envergure. Plus de 100.000 soldats auraient participé à ces exercices. De quoi inquiéter les Etats-Unis, le Royaume-Uni et les autres membres de l'OTAN.