S’agissant de la Syrie, juppé affirme que l’intervention militaire en Syrie n’est pas envisageable, car il faut tenir compte de la situation régionale et internationale.
L'intervention de la France en Libye est un "investissement sur l'avenir", a estimé vendredi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, dans un entretien au quotidien Aujourd'hui en France/Le Parisien.
"Quand on m'interroge sur le coût de l'opération - le ministère de la Défense parle de 1 million d'euros par jour - je fais remarquer que c'est aussi un investissement sur l'avenir", a-t-il déclaré.
Selon lui, "les ressources du pays ont été confisquées par Kadhafi qui a accumulé les stocks d'or". "Cet argent doit servir au développement de la Libye. Une Libye prospère sera un facteur d'équilibre pour la région", a-t-il ajouté.
Interrogé sur les origines de l'intervention de la France dans le conflit, le ministre des Affaires étrangères a reconnu qu'"on nous a reproché du retard à l'allumage lorsque que se sont déclarées les manifestations du Printemps arabe".
Il est à noter que les régimes de Ben Ali et Moubarak étaient des alliés à la France.
A la question "pourquoi cette nouvelle doctrine ne s'applique-elle pas à la Syrie", le ministre a répondu : "Mais elle s'applique intégralement à la Syrie !"
"La France a dit la première que Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir", a-t-il dit. Pour lui, "elle est à la pointe de la mobilisation internationale pour faire pression sur le régime par des sanctions politiques et financières".
Alain Juppé a cependant concédé que "l'intervention militaire n'est évidemment pas envisageable aujourd'hui, car il faut tenir compte de la situation régionale et internationale du dossier syrien".
"La première différence, c'est qu'il n'y a pas de mandat international", selon lui. "Nous n'allons pas, sous notre propre responsabilité, nous lancer dans une opération militaire !" s'est-il exclamé.
"La Russie, mais aussi la Chine, le Brésil ou l'Inde s'y opposent", a également confirmé le ministre français des Affaires étrangères.