Pour un reportage sur le mouvement BDS à la télévision
Démocratie à la française oblige : tous les journalistes sont dans l’œil vigilant du lobby sioniste en France.
Une petite inconvenance selon les critères de ce lobby dont l’influence va grandissante dans le pays de la Révolution pour les libertés, leur doit d’être ramenée sur le droit chemin.
Le dernier de ces journalistes à avoir été sermonné est David Pujadas le présentateur du JT de 20H sur France 2 depuis 2001, celui qu’on appelle « le journaliste des Présidents ».
Son crime est d’avoir fait diffuser le 10 février dernier un reportage consacré au BDS. Le mouvement international Boycott Désinvestissement Sanction, menée par certaines parties civiles en Occident pour faire pression sur l’entité sioniste. En poursuivant la colonisation des territoires palestiniens de 1967, Israël est accusé d’être responsable de la paralysie du processus de paix, et d’œuvrer contre l’instauration d’un Etat palestinien.
Pourtant, le reportage avait été conçu avec « un ton plutôt factuel », estime le site français Panamza. Donnant la parole aux pro- et aux anti-BDS.
Et Pujadas ne s’est jamais distingué par un quelconque ton critique à l’encontre d’Israël ou du Crif, ajoute-t-il.
Rien n’y fait. Il subit une offensive des plus virulentes.
« Apologie du BDS », lui impute le Crif, Conseil représentatif des institutions juives de France. « M. Pujadas se distingue encore une fois par des comportements perçus par de nombreux Français juifs comme des attaques antisionistes, voire antisémites», lui reproche le président du Crif, Roger Cukierman. Et d’en conclure qu’il est coupable d’« attaques antisémites », dans une tentative apparente d'exagérer les faits.
Il a « participé à cet acte illégal,…, l’appel au boycott d’Israël », l’accuse le fondateur de « l’Association du bien-être des soldats israéliens » Gil Taïeb.
L’association Europe-Israël compare – sans rire – le reportage à « la promotion du viol ».
Plus encore : le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a aussi été saisi par BNVCA, le Bureau National du Vigilance Contre l’Antisémitisme. Une instance qui œuvre pour assimiler l’antisioniste à de l’antisémitisme, dirigée par un extrémiste pro-israélien Sammy Ghozlan .
Il est vrai que le mouvement BDS hante les responsables israéliens, d’autant qu’il semble prendre de l’ampleur. Chaque mois, les ambassades israéliennes basées en Europe et aux Etats-Unis doivent rendre compte de ses activités.
C'est en France qu'est particulièrement violente la campagne menée contre ce mouvement qui se veut similaire à celui qui avait été réalisé le siècle dernier contre l'apartheid en Afrique du sud.
Les militants sionistes en parlent comme s’ils avaient remporté la bataille contre lui et qu'il était d'ores et déjà illégitime. Pour l’unique raison qu’ils y ont acquis certains personnalités politiques à leur cause, comme le Premier ministre Manuel Valls, connu pour ses affinités pro israéliennes. Alors qu'aucune loi n'a encore interdit le mouvement.
Fait inédit de la démocratie française: très peu de voix contestent ces francais sionistes, tellement les moyens qu'ils déploient sont agressifs au motif de vouloir être dissuasifs. A la lumière de ce que Pujadas va subir, il devra servir d'exemple à tous les autres.
Avec Panamza, Egalité et Réconciliation, RT...