24-11-2024 06:54 PM Jerusalem Timing

Kremlin: Poutine et Obama ont discuté de la Syrie au téléphone

Kremlin: Poutine et Obama ont discuté de la Syrie au téléphone

Medvedev affirme que le président Assad était la seule force légitime dans le pays et que son départ provoquerait le "chaos".

Le président américain Barack Obama a appelé au téléphone son homologue russe Vladimir Poutine pour discuter de la situation en Syrie, a annoncé dimanche le Kremlin.

Les deux dirigeants ont eu une "évaluation positive" de l'accord pour la cessation des hostilités en Syrie décidé lors de la conférence de Munich cette semaine, selon un communiqué du Kremlin, qui a qualifié l'entretien de "franc".

MM. Poutine et Obama ont "convenu d'activer la coopération à travers les canaux diplomatiques et d'autres structures dans le but d'appliquer l'accord" de Munich, a précisé le communiqué du Kremlin.

Le chef de l'Etat russe a insisté sur la nécessité d'un front antiterroriste uni et l'abandon du "deux poids, deux mesures", en mettant un accent particulier sur le maintien de contacts permanents et étroits entre les ministères de la Défense de la Russie et des Etats-Unis pour rendre plus efficace la lutte contre Daesh et les autres organisations terroristes. 

A l'issue d'intenses discussions à Munich (sud de l'Allemagne), les Etats-Unis, la Russie et leurs principaux alliés -en dehors des parties syriennes- sur ce dossier ont appelé dans la nuit de jeudi à vendredi à une "cessation des hostilités" d'ici une semaine.

Mais l'équation du conflit syrien s'est encore compliquée avec le bombardement par la Turquie de zones contrôlées par les Kurdes et le déploiement d'avions de combat saoudiens sur une base turque, la Russie mettant en garde de son côté contre une intervention terrestre d'Ankara et Ryad.

Dans une interview accordée à Euronews dimanche, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a affirmé que le président Bachar Al-Assad était la seule force légitime dans le pays et que son départ provoquerait le "chaos".

"Vous pouvez être d'accord ou pas, mais il est le président", a-t-il dit, selon ses propos doublés en anglais.

"Si on le retire, ce sera le chaos, comme on l'a vu plus d'une fois dans plusieurs pays du Proche-Orient", a-t-il ajouté.