Varsovie a toutefois souligné qu’il n’était "pas question" d’envoyer des soldats polonais au Moyen-Orient.

La Pologne pourrait contribuer à la lutte contre le groupe takfiriste wahhabite Daesh en envoyant dans la région quatre avions F-16, a indiqué lundi Pawel Soloch, chef du Bureau de la sécurité nationale de la présidence polonaise.

"Nous avons déclaré que nous étions prêts à participer à des patrouilles et nous avons proposé quatre de nos avions", a déclaré M. Soloch à la radio publique Trojka, interrogé sur d'éventuelles missions des F-16 polonais au dessus de la Syrie.

"Les détails seront précisés au niveau technique, mais en tout cas nous avons fait une telle déclaration. Le ministre de la Défense et le président l'ont confirmé", a-t-il dit.

L'engagement de la Pologne contre Daesh est "l'expression de notre solidarité avec le reste de nos alliés" et la Pologne attend "la même solidarité concernant le renforcement de l'Otan à l'est", a-t-il dit, citant le président Andrzej Duda.

M. Soloch a toutefois souligné qu'il n'était "pas question" d'envoyer des soldats polonais au Moyen-Orient.

La décision de la Pologne de se joindre aux opérations contre Daesh avait été évoquée en des termes généraux mercredi à Bruxelles par son ministre de la Défense Antoni Macierewicz, qui a ajouté que les détails de sa contribution restaient à préciser.

Profondément inquiets des ambitions de la Russie dans leur région, la Pologne et les pays baltes réclament à l'Otan une révision profonde de sa stratégie sur son flanc oriental et l'installation de bases permanentes chez les nouveaux membres en Europe centrale et orientale, une idée qui suscite une ferme opposition de Moscou.

Les ministres de la Défense de l'Otan ont toutefois décidé mercredi de renforcer la "présence avancée" de l'Alliance atlantique en Europe de l'Est.

Des troupes alliées y seront envoyées "par rotations" et la "présence avancée" sera "soutenue par un programme d'exercices" et par le dépôt d'équipements et de matériel dans la région, ce qui "facilitera l'envoi rapide de renforts" en cas d'attaque éventuelle, a précisé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

Avec AFP