24-04-2025 04:09 AM Jerusalem Timing

Iran: la courte campagne électorale peut commencer

Iran: la courte campagne électorale peut commencer

Au total, un peu plus de 12 000 candidats s’étaient inscrits. Plus de 51 % des candidats, soit 6229, dont 586 femmes, pourront se présenter au scrutin majoritaire à deux tours.

Le long processus de désignation des 6229 candidats aux législatives iraniennes du 26 février s’est achevé mardi, ouvrant la voie à une courte campagne électorale d’une semaine qui débute jeudi.

Le Conseil des gardiens de la Constitution, qui a la haute main sur les élections, a approuvé « 38 nouveaux candidats dans différentes provinces », a déclaré le vice-ministre de l’Intérieur, Hossein Ali Amiri, sans préciser leur appartenance politique.
 
Les responsables de la coalition des partis réformateurs et modérés, qui avaient protesté contre le rejet massif de leurs candidats, en particulier les personnalités de premier plan, ont finalement annoncé qu’ils allaient pouvoir présenter des listes dans toutes les circonscriptions du pays. Actuellement contrôlé par les conservateurs, le Parlement compte 290 membres.

Le président Hassan Rohani, élu pour quatre ans en 2013, espère que les législatives lui donneront une majorité de réformateurs et de modérés au Parlement pour mener à bien sa politique d’ouverture et de réformes.
 
Les réformistes avaient largement boycotté les dernières législatives (2012) pour protester contre la réélection en 2009, qu’ils jugeaient frauduleuse, du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. Ils ont été de ce fait marginalisés au Parlement.
 
Les conservateurs

La « grande coalition des principalistes » (conservateurs) a publié ses listes, notamment à Téhéran où six femmes figurent parmi les 30 candidats. C’est un ancien président du Parlement, Gholam-Ali Hadad Adel, qui dirige cette liste dans la capitale.
 
La liste comprend plusieurs députés sortants, ainsi que le vice-président du Parlement, Mohammad Hassan Aboutorabi-Fard, et plusieurs anciens ministres.
 
À Téhéran, les réformateurs, qui ont fait alliance avec les modérés proches du président Rohani, ont présenté une liste de 30 candidats. La liste de la « Coalition élargie des réformateurs », qui comprend une vingtaine de partis et formations, est dirigée par Mohammad Reza Aref, un réformiste qui avait retiré sa candidature à la présidentielle de 2013 pour faciliter la victoire de Hassan Rohani, selon l’agence Isna.
 
Elle comprend notamment deux députés modérés conservateurs dont Ali Motahari. Huit femmes figurent sur la liste. Motahari dirige par ailleurs une troisième liste, la « Voix du peuple », composée de 20 membres. La loi permet en effet à un candidat de se présenter sur plusieurs listes.

Au total, un peu plus de 12 000 candidats s’étaient inscrits. Plus de 51 % des candidats, soit 6229, dont 586 femmes, pourront se présenter au scrutin majoritaire à deux tours.
 
La campagne officielle commencera jeudi, laissant aux candidats seulement une semaine pour convaincre les électeurs.
  Les candidats arrivés en tête et ayant obtenu au moins 25 % des voix sont élus dès le premier tour.