Les milices yéménites pro-saoudiennes peinent à sécuriser Aden, déclarée capitale "provisoire" du pays depuis sa reprise cet été à l’armée yéménite et à Ansarullah.
Un attentat suicide a fait au moins 14 morts mercredi dans un camp militaire à Aden, la grande métropole du sud du Yémen où des groupes takfiristes agissent à visage découvert, ont indiqué des sources militaire et médicale.
"Un homme a actionné sa ceinture d'explosifs au milieu de soldats rassemblés pour une séance d'entraînement" dans un camp militaire supervisé par la coalition saoudo-US, a déclaré à l'AFP une source militaire.
Les soldats pro-saoudiens étaient encadrés par "des instructeurs du Soudan", pays membre de la coalition, a précisé une autre source militaire.
Au moins 14 soldats ont péri dans l'attentat et des dizaines d'autres ont été blessés, selon des sources médicales citant un bilan provisoire établi dans deux hôpitaux où les militaires ont été transportées.
L'attentat a été commis au "camp militaire Ras Abbas", près de Bureiqah, quartier résidentiel dans l'ouest d'Aden, selon la première source militaire.
Les milices yéménites pro-saoudiennes peinent à sécuriser Aden, déclarée capitale "provisoire" du pays depuis sa reprise cet été à l’armée yéménite et aux forces populaires d’Ansarullah, avec quatre autres provinces du sud.
Les attaques, revendiquées ou attribuées à des groupes takfiristes, contre des officiers de sécurité et des responsables pro-saoudiens se sont intensifiées ces derniers mois à Aden.
Al-Qaïda et Daesh (EI) ont renforcé leur présence dans les régions du sud et du sud-est du Yémen.