Le timing de cette visite a fait couler de l’encre dans les médias yéménites et arabes.
Le président yéménite démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi a effectué mercredi une visite en Turquie.
Le timing de cette visite a fait couler de l’encre dans les médias yéménites et arabes.
Pour les observateurs yéménites, il s’agit d’un message saoudien visant à faire pression sur la Russie, l’Iran et leurs alliés. En d’autres termes, une tentative de calquer « la tempête de fermeté » comme modèle pour l’intervention terrestre saoudo-turque prévue en Syrie.
De leur côté, les médias pro-saoudiens ont évoqué une coordination avec Ankara dans le but de trancher la bataille prévue (de la coalition saoudo-US) visant à « la restitution de la capitale Sanaa » de l’armée yéménite et des forces populaires d’Ansarullah (Houthis).
Le porte-parole médiatique de Hadi a lui aussi indiqué que cette visite intervient « dans le cadre de la conjonction des efforts diplomatiques et politiques pour la période suivant la libération de Sanaa ».
Une source politique yéménite a pour sa part confié au quotidien libanais AlAkhbar que cette visite fait partie du conflit en cours dans la région et des préparatifs pour la formation d’une coalition saoudo-turque en Syrie.
Et d’ajouter: « la Turquie et l’Arabie ne pourront pas intervenir en Syrie tant que le dossier yéménite n’est pas encore résolu ».
Hadi, qui a effectué sa première visite en Turquie, aurait invité Ankara à intervenir au Yémen.
Pour le rédacteur en chef du quotidien yéménite As-Sawra, « le timing de cette visite a pour objectif de prévenir la Russie du fait que l’Arabie est prête à transférer les takfiristes yéménites en Syrie ». Le président démissionnaire Hadi, considérés comme l’un des vassaux de l’Arabie, entretient de bonnes relations avec les takfiristes et les mercenaires yéménites qui sont prêts à se battre contre l’axe Russie-Iran-Hezbollah, surtout après les coups durs infligés par le pouvoir syrien à Daesh dans les régions frontalières de la Turquie.
A l’issue de son entretien avec Hadi, Erdogan a assuré que « la Turquie restera aux côtés du Yémen dans ces jours critiques ».
Traduit par AlManar à partir d’AlAkhbar