01-11-2024 10:25 PM Jerusalem Timing

Pékin déploie sa défense antiaérienne sur les îles litigieuses

Pékin déploie sa défense antiaérienne sur les îles litigieuses

Cette information a également été confirmée par un représentant du Pentagone et de Taïwan.

La Chine fait monter les enchères dans sa confrontation militaire avec les USA pour le contrôle de la mer de Chine méridionale: elle vient de déployer deux batteries de missiles sol-air sur une île contestée par le Vietnam et Taïwan.

Washington, de son côté, ne reconnaît pas les prétentions de Pékin et envoie sur place ses navires et avions. Selon les experts, aucun camp n'a l'intention de faire marche-arrière et le risque d'un affrontement militaire direct augmente.

L'apparition du complexe chinois de défense antiaérienne HQ-9 sur l'île de Yongxing (Woody), de l'archipel Paracels, a été révélée par la chaîne américaine Fox qui a diffusé des photos satellite de ces bases.

Cette information a également été confirmée par un représentant du Pentagone et de Taïwan.

Le Guardian affirme que cette situation rappelle "les tensions constatées à la veille de la crise des missiles de Cuba en 1962", mais note qu'il est "peu probable qu'une grande guerre en découle". Bien que Pékin ait l'intention de mettre la main sur la mer de Chine méridionale, les autorités chinoises calculent minutieusement chacune de leurs démarches militaires. Il faut aussi faire la différence entre le rôle des îles Paracels et celui des îles Spratleys, qui sont également revendiquées par la Chine et certains de ses voisins. L'archipel des Paracels couvre en effet les abords de la principale base navale chinoise en mer de Chine méridionale sur l'île de Hainan.

C'est pourquoi, en novembre 2015 déjà, les Chinois avaient commencé à projeter des chasseurs J-11 sur l'île de Yongxing. Aujourd'hui, c'est le tour de la défense antiaérienne. L'objectif de toutes ces manœuvres est d'empêcher les vols de l'aviation militaire américaine à proximité des îles Paracels.

En janvier 2016, Washington a envoyé un destroyer transportant des missiles près de l'une des îles contestées. L'affaire s'était limitée aux protestations de Pékin. Plus tôt, l'aviation militaire américaine avait également effectué ce genre de manœuvres pour soutenir la liberté de navigation en eaux neutres. "Cette fois, le commandement américain devra bien réfléchir avant de mener de nouveau un tel raid", écrit le Guardian.

Les autorités chinoises ont réagi de manière assez ambiguë aux déclarations des médias occidentaux concernant cette implantation d'éléments de défense antiaérienne en territoire litigieux. Le ministère de la Défense a annoncé qu'il s'agissait d'un mensonge, mais le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que le déploiement d'une infrastructure défensive sur son territoire était "une mesure légitime".

Dans le même temps, le président américain Barack Obama a déclaré lors d'une réunion avec les membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), que "les USA continueront de voler, de naviguer et d'opérer partout où le droit international le permet". Cette directive a été transmise au commandement de la 7e flotte américaine.