"Les milices terroristes attaquent la ville depuis les périphéries et l’aéroport et le port ont été fermés".
Le maire de Benghazi, dans l'est de la Libye, et le vice-maire de Tripoli, dans l'ouest du pays, ont dénoncé jeudi à Rome les conditions humanitaires extrêmement difficiles que connaissent leurs villes.
"La situation est catastrophique à Benghazi", a déclaré devant la presse
étrangère Omar Abdullah Mohamed El Barassi, maire de la ville.
"Les milices terroristes attaquent la ville depuis les périphéries et
l'aéroport et le port ont été fermés", a-t-il ajouté.
"La situation humanitaire est très délicate, il manque de la nourriture et
des médicaments et nous espérons que l'Union européenne aidera notre armée", afin que cette dernière puisse neutraliser les milices, a déclaré El Barassi.
Abdulrahman Gelali, maire-adjoint de Tripoli, a pour sa part souligné que
de nombreux citoyens fuyaient des zones est et ouest de la ville exposées aux
attaques des différents groupes armés.
La crise en Libye "a provoqué un fort chômage à Tripoli, les enfants ne
vont pas dans les écoles et nous enregistrons une forte inflation, tout est
plus cher: les maisons, les loyers, la nourriture", a dit Gelali.
Les deux responsables locaux participaient à Rome, en tant qu'invités, à
une session de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée.
L'envoyé spécial italien pour la Libye, le diplomate Giorgio Starace, a
souligné que Rome comptait beaucoup sur la coopération avec les maires et
divers responsables locaux car elle permet de résoudre les problèmes quotidiens
de la population pour laquelle la municipalité représente en fin de compte le
seul interlocuteur, en l'absence d'un gouvernement d'union nationale.