Ce grand écrivain vouait pour le chef de la Résistance libanaise une grande estime.
En tout et pour tout, ce sont trois rencontres qui ont eu lieu entre le défunt grand écrivain égyptien Mohammad Hassanein Haykal avec le numéro un du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah. Il lui vouait une grande estime , assure celui qui a servi de médiateur entre les deux hommes, le journaliste libanais Moustafa Nasser
La première fois qu’il a vu, il lui a dit : « permets moi de te dire, son éminence Sayed, que moi qui ai connu d’innombrables dirigeants du monde entier, des Etats-Unis jusqu'à la Chine, en passant par l’Europe, l’Afrique sans oublier le monde arabe et islamique, et bien tous ceux-là, je les avais tous regardés de haut en bas. Tu es le seul que je regarde de bas en haut ».
Cette réunion a eu lieu après la libération du sud-Liban en l’an 2000, raconte Nasser. M. Haykal, qui a longtemps été le conseiller intime du raïs égyptien Jamal Abdel Nasser avait insisté de toute son âme pour le rencontrer. A cette époque, les mesures de sécurité prises autour de la personne du commandant de la résistance libanaise n’étaient pas si vigoureuses.
Après lui avoir dit ces mots, M. Haykal a insisté pour embrasser sayed Nasrallah.
On sait très peu de choses sur ce qui les deux hommes se sont dit alors.
Les deuxième et troisième rencontres ont eu lieu en 2013, à trois jours d’intervalle. Et il y a été question de la participation du Hezbollah dans les combats en Syrie. Le premier jour, c’est M. Haykal qui avait pris la parole, pendant trois heurs d’affilées. Il a été surpris lorsque Sayed Nasrallah lui a demandé une deuxième rencontre, qui s’est tenue trois jours plus tard. Durant cette dernière, c’est le commandant du Hezbollah qui a exposé son approche globale des faits et des événements dans la région. Elle s’est poursuivie jusqu’à l’aube. Depuis les deux hommes ne se sont plus rencontrés. Très peu d’informations ont filtré de ces rencontres successives.
M.Haykal est décédé hier.
Nasser se rappelle des propos de ce grand écrivain dans d’autres occasions, dont en 2006, après la fin de la guerre contre Israël, et toujours sur Sayed Nasrallah. A chaque fois qu’il lui parlait, il lui exprimait son inquiétude pour sa vie.
« Soyez-en sûr et certain, si l’attentat contre une personnalité comme Sayed Nasrallah devait couter aux Israéliens plus d’un milliard de dollars,.., elle serait bien moins chère qu’une guerre qui pourrait éclater entre eux et la Resistance et de laquelle cette dernière en sortirait triomphante comme en 2006 », lui avait-il répété plus d’une fois. Assurant avoir des informations de sources occidentales sur l ‘intention d’Israël de le liquider.
Traduit par notre site du journal Assafir.