17-05-2024 11:08 AM Jerusalem Timing

L’ouragan Irène est arrivé à New York pour devenir une tempête tropicale

L’ouragan Irène est arrivé à New York pour devenir une tempête tropicale

Mais le maire de New York s’attend à une forte montée des eaux dans la matinée, quand Irène se conjugera à la marée haute.

Après avoir fait neuf morts et entraîné l'évacuation de plus de 2 millions de personnes, l'ouragan Irène a frappé New York dans la nuit de samedi à dimanche. La dépression a perdu son statut d'ouragan à son arrivée sur la "Grosse pomme" : le Centre national américain des ouragans (NHC) parle désormais de tempête tropicale. a 9 h (heure locale), les vents accompagnant Irène ont faibli pour atteindre 100 km/h. Les dégâts provoqués pourraient néanmoins être très importants et atteindre "des dizaines de milliards de dollars", selon le gouverneur du New Jersey.

A New York, plus de 50 000 personnes se sont réveillées sans électricité dimanche, alors que la ville était noyée sous des pluies torrentielles. Ces coupures d'électricité touchaient le Bronx, Brooklyn, le Queens et Staten Island. Aucun problème n'était signalé à Manhattan, selon le distributeur Con Edison. Aucun problème majeur n'a été signalé pendant la nuit.

Mais le maire de New York s'attend à une forte montée des eaux dans la matinée, quand Irène se conjugera à la marée haute. Michael Bloomberg a demandé aux habitants de rester impérativement chez eux. "Ne sortez pas dans les rues, restez chez vous ou dans les centres d'accueil", a-t-il insisté, ajoutant qu'il était "trop tard pour partir", pour ceux qui n'avaient pas observé les consignes d'évacuation dans les zones inondables.

Transports en commun arrêtés, aéroports fermés, évacuations par milliers, New York, habituellement si festive le samedi soir, ressemblait à une ville morte. A Manhattan, les bars et restaurants étaient fermés, les spectacles de Broadway annulés, les habituelles hordes de touristes avaient déserté Time Square. Nombre de magasins avaient protégé leurs vitrines avec des panneaux de contreplaqué, et les New Yorkais étaient calfeutrés chez eux.


370 000 personnes avaient reçu l'ordre du maire, Michael Bloomberg, d'évacuer avant samedi soir les zones inondables de la ville, du jamais vu à New York. Certains ont quitté la ville, d'autres se sont réfugiés chez des proches, dans les hôtels pris d'assaut ou dans la petite centaine de centres d'accueil ouverts par la mairie. Plus tôt dans la journée, Michael Bloomberg n'avait pas mâché ses mots : "C'est une question de vie et de mort, n'attendez pas", avait-il insisté, redoutant une brusque montée des eaux qui pourrait causer "de nombreuses inondations" et des coupures d'électricité.

Les garde-côtes américains ont également relevé le niveau d'alerte dans le port de New York, principal centre pétrolier de la côte est des Etats-Unis. Cela signifie une forte réduction du trafic maritime ainsi que des retards jusqu'à ce que les vents transportés par la dépression faiblissent suffisamment.

Dimanche matin, l'ouragan a également touché une seconde fois le New Jersey, près de New York, a annoncé le centre national des ouragans. Plus d'un million de personnes avaient été évacuées des zones côtières. La quasi-totalité de petite ville touristique de Cap May, directement située sur la trajectoire d'Irène, a été évacuée. Irène avait touché la terre samedi en Caroline du Nord, provoquant vents violents et pluies torrentielles, et privant d'électricité des centaines de milliers de personnes.


Le président Obama, qui a exigé d'être tenu au courant de la situation heure par heure, s'est entretenu avec son équipe chargée des situations d'urgence, comprenant notamment le vice-président Joe Biden, et la secrétaire à la sécurité intérieure Janet Napolitano, a indiqué la Maison Blanche.

La fermeture des trois aéroports new yorkais, dont l'aéroport international J.F. Kennedy, a créé une formidable pagaille, avec des milliers de vols annulés. Le service ferroviaire a aussi été réduit et la compagnie Amtrack prévoit de suspendre tout le trafic sur la côte Est dimanche.

Les autorités craignent des dégâts qui pourraient coûter de 5 à 10 milliards de dollars, selon des estimations d'experts.