L’opération a été révélée par un documentaire , Zero Days, diffusé mercredi 17 février au festival de Berlin.
C’est la plus importante attaque militaire informatique jamais préparée.
Sous le nom de code « Nitro Zeus », les Etats-Unis ont envisagé de neutraliser les défenses aériennes, les réseaux de communication, les usines et les centrales électriques de l’Iran, si les négociations visant à stopper son programme nucléaire militaire échouaient. Elles ont débouché sur un accord diplomatique en 2015.
Cette opération secrète d’une ampleur inédite a été révélée par un documentaire d’Alex Gibney, Zero Days, diffusé mercredi 17 février au festival de Berlin.
Le New York Times s’est fait confirmer les grandes lignes du plan par des sources au Pentagone, à la Maison Blanche et auprès de la Direction du renseignement national. L’une d’elles indique que « les Etats-Unis n’avaient jamais bâti un plan cyberoffensif à cette échelle ».
Nitro Zeus est la suite de l’opération « Jeux olympiques » qui avaient endommagé les centrifugeuses iraniennes de Natanz, dans le centre du pays, avec le virus Stuxnet.
Décidée en 2010, alors qu’Israël menaçait l’Iran d’une frappe préemptive, la nouvelle opération du Pentagone visait à offrir un plan d’urgence à Barack Obama en cas d’escalade militaire. Il s’agissait cette fois d’infiltrer les réseaux informatiques iraniens avec des « implants » capables de prendre la main sur les activités industrielles du pays, mais aussi d’attaquer directement ses infrastructures, sur l’ordre du président Obama.
Mais il reste à souligner que les conséquences de telles attaques ne sont absolument pas maîtrisées. Détruire des centrales électriques pourrait avoir des conséquences désastreuses, inconnues à l’avance, sur toute une population civile.
En outre de telles opérations violeraient les règles internationales et sont considérées comme des armes de destruction massive et nous rappellent l’attaque atomique terrifiante des États-Unis contre Hiroshima.
Source : Tout savoir sur l’Iran