Le candidat à l’élection présidentielle française remet en cause les informations qui indiquent que les frappes russes seraient davantage tournées vers les rebelles que vers Daech.
Le co-fondateur du Parti de gauche français remet en cause les informations qui indiquent que les frappes russes seraient davantage tournées vers les rebelles que vers Daech (groupe takfiriste wahhabite).
Jusque là, difficile de trouver à gauche des supporters de l'intervention russe en Syrie. Celle-ci compte aujourd'hui un nouveau supporter: Jean-Luc Mélenchon. «Je pense que Vladimir Poutine va régler le problème» en Syrie, a-t-il dit, invité samedi soir de l'émission «On n'est pas couché» sur France 2.
«Ce sont les Russes qui ont coupé les communications qui (permettaient à Daech) de sortir le pétrole pour faire de la contrebande par la Turquie», a souligné le candidat à l'élection présidentielle.
«Donc je félicite les Russes d'être parvenus à couper cette liaison (...) Daech va être étranglé. Et comme c'est Daech qui nous a frappés, je souhaite qu'ils soient frappés à mort», a-t-il poursuivi.
L'élu a remis en doute les informations selon lesquelles les rebelles seraient davantage visés par les Russes que Daech.
«D'où sortez-vous ces chiffres? La presse de tous les jours, elles les tient d'où? La première victime d'une guerre, c'est la vérité. Tout le monde se plait à intoxiquer des salades pour les faire passer dans son camp (sic)», a lancé Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier voit dans ces informations de la «propagande nord-américaine».
«Les rebelles civilisés sont en ultra minorité»
Pour l'eurodéputé, la priorité en Syrie est que «Daech soit vaincu, écrabouillé et que les Kurdes gagnent».
De fait, la victoire des rebelles syriens contre Bachar al-Assad ne semble pas souhaitée par l'ex-ministre.
«Quand vous me parlez de rebelles en Syrie, figurez-vous que les rebelles civilisés sont en ultra minorité. Quand vous voyez que Al-Qaïda est notre ennemi en Afghanistan, devient notre allié en Syrie, tout cela est absurde», a martelé l'élu.
Et de conclure: «Il faut rétablir l'ordre et l'ordre passe par le fait que l'on élimine Daech de là».
Avec lefigaro