22-11-2024 07:46 PM Jerusalem Timing

GB/Campagne sur le "Brexit": Bruxelles n’interviendra pas (porte-parole)

GB/Campagne sur le

David Cameron a lancé ce week-end au Royaume-Uni sa campagne pour le maintien de son pays dans l’UE.

La Commission européenne "ne fera pas campagne" et "n'interviendra pas" dans le débat au Royaume-Uni pour trancher la question du maintien ou non dans l'UE lors du référendum du 23 juin, a assuré lundi son porte-parole Margaritis Schinas.

"La Commission ne fera pas campagne, (...) n'interviendra pas dans la
campagne", a déclaré le porte-parole interrogé lors du point presse quotidien
de l'exécutif européen.

Il a expliqué que la Commission avait fait office de "facilitateur" entre
le gouvernement britannique et ses 27 partenaires de l'Union européenne dans
les négociations qui ont abouti au compromis anti-"Brexit" adopté vendredi
soir. "Notre rôle s'arrête ici", a ajouté Schinas.

Avec en mains ce compromis arraché au bout de trente heures d'intenses
tractations jeudi et vendredi à Bruxelles, David Cameron a lancé ce week-end au
Royaume-Uni sa campagne pour le maintien de son pays dans l'UE.

Mais la partie s'annonce très délicate car les derniers sondages font état
d'une forte proportion d'indécis et le Premier ministre britannique se heurte à
un puissant courant eurosceptique au sein même de son Parti conservateur.

Six membres de son gouvernement ainsi que le maire de Londres Boris Johnson, figure charismatique des Tories, ont choisi de défendre la sortie de l'UE (le
"Brexit").

La Commission européenne refuse "toute spéculation", toute immixtion dans
ce débat, a insisté lundi Schinas. Dans le passé, elle n'a pourtant pas été
qu'un observateur neutre des consultations lancées par le gouvernement d'un
Etat membre.

L'été dernier, le président Jean-Claude Junker avait défendu haut et fort
le "oui" au référendum convoqué en Grèce par le Premier ministre Alexis Tsipras
sur une nouvelle série de réformes exigées en contrepartie d'un nouveau plan
d'aide financière des créanciers du pays.

"Un +non+ voudrait dire (...) que la Grèce dit +non+ à l'Europe", avait
lancé Juncker, à Bruxelles le 29 juin, peu après l'annonce surprise de ce
référendum par Tsipras, conduisant certains à envisager le scénario
catastrophe d'une sortie de la Grèce de la zone euro.

"Je demanderai aux Grecs de voter oui", avait dit le numéro un de
l'exécutif européen, "parce que les Grecs fiers d'eux-mêmes et de leur pays
doivent dire oui à l'Europe". Le "non" l'avait largement emporté le 5 juillet,
même si un accord avait été finalement conclu entre la Grèce et ses créanciers
une semaine plus tard à Bruxelles.