" Nous espérons que les pays de la région notamment l’Arabie, facteur d’instabilité en Syrie, arriveront le plus tôt possible à cette conclusion qu’il faudrait changer de vision dans la région".

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif,a déclaré qu'" à Munich , il y a eu un accord sur le principe d'un cessez-le feu en Syrie, mais il n'y en a pas eu jusqu'à présent sur ses détails qui nécessitent encore plus de discussions et de recherches".

Selon la chaine satellitaire iranienne alAlam, Zarif a affirmé  , lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue bosniaque Igor Sradhak à Téhéran lundi que "l'Iran a la ferme conviction que la crise syrienne n'a pas de solution militaire, et les négociations inter-syriennes sont l'unique issue à la crise et il incombe aux autres de faciliter ces pourparlers et non d'en définir les cadres et les conditions au préalable".

Et de poursuivre :" Dans les plans que l'Iran a proposés, l'accent a été mis sur l'instauration du cessez-le-feu, en tant que première démarche. Le cessez-le-feu ne signifie pas d'autoriser à Daech, le Front al-Nosrat ou les autres groupes liés à al-Qaïda dont Ahrar al-Cham de poursuivre leurs activités. En cas de l'annonce d'une trêve, il faudrait empêcher l'envoi d'aides aux groupes terroristes, mais aussi ne pas permettre à Daech et au Front al-Nosrat de recruter de nouvelles forces"..

Et de souligner :  " Nous espérons que les pays de la région notamment l'Arabie, facteur d'instabilité en Syrie, arriveront le plus tôt possible à cette conclusion qu'il faudrait changer de vision dans la région".

Par ailleurs, concernant les relations entre l'Iran et la Bosnie-Herzégovine, Zarif  a rappelé que "Téhéran insistait toujours sur le maintien de la souveraineté nationale, de la paix et de la stabilité, ainsi que la modération entre différents groupes et pays dans cette région délicate".

" Nous nous réjouissons que les différentes ethnies en Bosnie mènent une coexistence pacifique après une période mouvementée", a réitéré M. Zarif.

Le chef de la diplomatie iranienne a émis l'espoir que "l'Iran, du fait de ses liens historiques avec la Bosnie-Herzégovine, entretienne des relations amicales et étroites avec le gouvernement et le peuple bosniaque dans différents domaines politiques, économiques et culturels".

Zarif a évoqué  l'accord obtenu entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays pour donner suite à des consultations politiques et régionales à des niveaux différents.

" Nous avons convenu de préparer le terrain à de vastes coopérations dans divers secteurs économiques, notamment en facilitant la livraison de visas entre les deux pays et les coopérations bancaires", a-t-il ajouté. Il a également indiqué que le tourisme constituait un terrain de coopération entre l'Iran et la Bosnie.

" Nous avons également discuté des questions relatives à la région des Balkans et du Moyen-Orient, toutes deux sujettes à l'extrémisme et aux violences, ainsi que de la crise des migrants en Europe et du processus de demande d'adhésion de la Bosnie à l'Union européenne", a conclu Zarif.