29-11-2024 12:28 AM Jerusalem Timing

Frénétiques, les 14 mars tirent dans toutes les directions.

Frénétiques, les 14 mars tirent dans toutes les directions.

Le Hezbollah, le Premier ministre Najib Mikati, l’armée, le chef de l’état, le courant patriotique libre, et même le mufti : tous subissent les feux de la colère du camp du 14 mars, depuis la chute du cabinet Hariri.

Depuis que les forces du 14 mars ne sont plus représentées dans le gouvernement, leurs membres ouvrent le feu de leurs critiques frénétiques dans toutes les directions.
Pendant le mois de Ramadan, les iftars organisés dans les différentes régions sont l’occasion non seulement pour s’enrager contre la nouvelle majorité, mais contre toutes les institutions étatiques.

Le Hezbollah dans la ligne de mire… La Haye vous attend…

Parmi leurs cibles favoris, c’est bien entendu le Hezbollah qui vient en tête de leur campagne de haine. La rhétorique adressée contre lui voudrait l’accuser d’avoir confisqué le Liban, grâce à sa force militaire.

Dans les discours les plus extrémistes, comme c’est le cas avec l’intervention du député Sami Gemayyel, (voir l’article : «  Gemayyel : Hezbollah s’implante comme les juifs ! »)  Il est perçu comme s’il avait été un élément étranger au Liban qu’il est en train de coloniser !
En plus des clichés devenus aussi traditionnels qu’ennuyants, comme celui de taxer le parti de la résistance au Liban du parti de la Wilayat-el-fakih, les différents membres du camp du 14 mars ne cessent de sommer le Hezbollah de livrer les quatre résistants accusés à tort par le TSL dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Brandissant contre lui le bâton du tribunal international.
«  Ils disent qu’Israël est capable de pénétrer le réseau des communications libanais, qu’il peut fabriquer des enregistrements sonos, que la concordance spatiale n’est pas un indice, que l’achat d’une camionnette n’en est pas un non plu, que la vidéo d’Abou Adass n’en est pas un non plus, que la protection des accusés n’en est pas un, ni leur refus affiché de les livrer, alors que leurs déclarations et leurs discours sont la preuve de leur innocence ! » a lancé le député du courant du Futur, Jamal AlJarrah lors d’un repas d’iftar organisé à Majdal Anjar, près de la frontière avec la Syrie. Et d’ajouter : «  A ceux-là nous disons, criez comme vous voulez, …, justice sera faite, La Haye vous attend ! ».
Sachant qu’au lendemain de l’assassinat du défunt Rafic Hariri, le courant du Futur avait lui-même contesté la version de la camionnette, défendue par le ministère de l’intérieur, insistant avec frénésie sur la thèse d’une explosion souterraine!

Les Forces libanaise » C’est nous la résistance

 

Cette même rhétorique est répercutée chez le parti des Forces libanaises, lequel entretenait le siècle dernier des liens militaires et sécuritaires étroits avec l’ennemi sioniste : «  nous avons grandement confiance en le Droit international, car il n’y aura pas d’avenir pour le Liban sans justice et sans vérité », a lancé dimanche son représentant au parlement Elie Keyrouz. Sans oublier de poursuivre ce qui semble être l’idée fixe du discours des FL, lesquelles ne cessent de s’arroger les vertus de la résistance au Liban. «  C’est nous la résistance libanaise avant toute autre résistance, quelque soit sa nature ou sa qualité », a-t-il ajouté.

 

Mikati : le traitre malgré lui

 

Mis à part le Hezbollah, c’est le Premier ministre Najib Mikati qui fait souvent l’objet des attaques verbales du camp du 14 mars, et en particulier du courant du Futur. Depuis qu’il a accepté de prendre en charge le poste de Premier ministre, après la destitution de Saad Hariri, la même diatribe lui est adressée : celle d’avoir trahi sa communauté, en allusion aux Sunnites, comme si le courant du Futur en est le seul représentant. «  As-tu gagné quoique ce soit en poignardant dans le dos ceux qui t’ont confié la volonté de leur partisans et adeptes ? », lui a lancé indirectement le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, lors d’un iftar organisé au fief de Mikati à Tripoli. En allusion à l’alliance électorale conclue durant les dernières élections législatives.
Hariri a ajouté : «  Tu es sorti il y a quelques jours pour dire qu’il faut neutraliser le Liban par rapport à ce qui se passe dans la région,  comme si tu disais que le Liban devrait devenir comme la Suisse une nouvelle fois. Pour l’intérêt de qui voudrais-tu détacher le Liban de son entourage arabe? Pour celui du régime des mollahs ? Ou pour celui du régime criminel de Damas ? Tu as voulu le leadership, mais tu ne l’auras jamais, ni aujourd’hui, ni dans mille ans, pour la simple raison que tu t’es rebellé contre la volonté de ceux qui t’ont permis d’arriver au Parlement »

Même le mufti n’est pas épargné

Ce langage hautain de la part du courant du Futur marque son discours à l’encontre de toute partie ou personnalité sunnite au Liban qui s’est démarqué de lui. Même si cette partie représente la haute référence religieuse sunnite au Liban : depuis qu’il a décidé d’accueillir le Premier ministre, le Mufti de la république Mohammad Rachid Kabbani est lui aussi violemment critiqué. D’autant plus qu’il a accueilli la semaine dernière une délégation du Hezbollah et qu’il va effectuer le 2 septembre prochain une tournée au Liban sud, région désigné par le lexique des forces du 14 mars comme étant le bastion du Hezbollah.
 
Des observateurs expliquent ce langage acerbe par la crainte de perdre les atouts qui lui ont permis d’assoir son hégémonie aussi bien au sein de la communauté sunnite qu’au Liban. Dont surtout le département des renseignements des Forces de sécurité libanaise, dont le patron le colonel Wissal AlHassane semble for être derrière le contenu de l’acte d’acte du TSL et de certaines fuites médiatiques qui avaient précédé son annonce.

L’armée libanaise : tout pour la neutraliser ?

En plus du Hezbollah et de Mikati, c’est l’armée libanaise qui est devenu la cible des feux des critiques du camp du 14 mars.  La campagne avait été déclenchée par le député Khaled Daher qui l’a accusé de double poids double mesure, à travers laquelle elle « mène une politique dure contre nous, alors qu’elle est indulgente dans d’autres régions contrôlées par le Hezbollah», selon ses propos.
Daher s’était offusqué contre les perquisitions qui ont succédé à l’attaque perpétrée dans une localité du ‘Akkar, contre un iftar organisé par un homme de religion sunnite de la nouvelle majorité hostile au courant du Futur. Les gardes de Daher avaient été suspectés et arrêtés par les services de renseignements de l’armée.
Durant le week-end, tout en disant ne pas soutenir les charges de Daher, des membres du Futur ont toutefois accusé l’armée de recourir à des procédés qui ressemblent à ceux des services de renseignements syriens.
Cette attaque contre l’armée n’est pas la première du genre. Chaque fois qu’elle tentait d’empêcher les dérives des 14 mars, elle se trouvait sur leur banc des accusés !

Vendre la résistance aux amis d’Israël 

A savoir que même le président de la République n’a pu échapper aux feux de critiques du camp de 14 mars. Ni le courant patriotique libre, pris à charge dernièrement sur fond du plan pour réajuster le secteur de l’électricité qui leur tient particulièrement à cœur. Des bruits courent sur leur volonté sournoise de le privatiser, une fois effondré.
  

 Le pire pour les forces du 14 mars est qu’elles sont prêtes au pire pour le récupérer. En l’occurrence à vendre leurs compatriotes aux étrangers,  à livrer la résistance aux fidèles amis d’Israël !  
  
 


   
  
 
 
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