"L’unité ne signifie pas qu’on doit nous tous adopter une seule pensée, le désaccord est normal et il est permis dans l’Islam", a expliqué le numéro un d’AlAzhar.

Le chef d’AlAzahar, la plus importante institution religieuse sunnite en Egypte et dans le monde, a mis en garde contre les différends entre les oulémas (religieux) de la nation.

Cheikh Ahmad Tayeb a expliqué que « de tels différends entraineront des malentendus entre les musulmans et pousseront à la radicalisation et l’extrémisme, et à imposer une doctrine quelconque sur un groupe de gens ce qui conduirait à des conflits confessionnels ».

Il a dans ce contexte souligné « la tolérance de l’Islam qui accepte toutes les confessions musulmanes sans extrémisme ni radicalisation».

Lors d’un entretien avec des religieux venus de Jakarta (Indonésie), cheikh Tayeb a mis l'accent sur « la nécessité d’enseigner à tous l’esprit de l’héritage islamique qui incite à la tolérance et à l’indulgence et qui réfute toute sorte d'extrémisme».

Et d’ajouter : « les chiites et les sunnites sont les deux ailes de l’Islam, d’où la nécessité d’approcher leurs points de vue. Ce sont des frères surtout les chiites modérés ». Il en outre assuré que « les différences  entre sunnites et chiites sont secondaires dans leur majeure partie».

Le chef d’AlAzhar a dans ce contexte mis en garde contre les différends entre sunnites et chiites, appelant « à la réconciliation et à l’unité entre les oulémas de la nation islamique, confirmant ainsi la tolérance de l’Islam ».

« L’unité ne signifie pas qu’on doit nous tous adopter la même pensée. La différence entre les écoles est normale, voire même admise en Islam », a expliqué le numéro un d'AlAzhar.