Ces dispositifs pouvant "améliorer de façon exponentielle" les capacités de surveillance de la Chine dans cette région stratégique.
Pékin installe des équipements radars sur des îles disputées de mer de Chine méridionale, a assuré un centre d'études américain, ces dispositifs pouvant "améliorer de façon exponentielle" les capacités de surveillance du pays dans cette région stratégique, selon des analystes.
Des images satellites du récif de Cuarteron (Huayang en chinois) situé dans l'archipel des Spratleys et publiées par le Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) montrent apparemment un radar à haute fréquence, un phare, un bunker souterrain, une plateforme pour hélicoptère et des équipements de télécommunications.
D'autres clichés de récifs proches (Gaven, Hughes, Johnson South) sont présentés comme montrant des installations similaires.
Ces photographies ont été rendues publiques une semaine après que la Chine eut déclaré "déployer des armes" depuis "plusieurs années" sur d'autres îles disputées de mer de Chine du sud, dans l'archipel des Paracels situé plus au nord.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait alors dénoncé la "militarisation" chinoise dans la région.
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, par laquelle transite un tiers des cargaisons mondiales de pétrole.
Une position qui irrite le Vietnam, les Philippines, Brunei, la Malaisie et Taïwan, qui ont des revendications sur diverses parties de la zone.
Avec les nouvelles installations, Pékin "va améliorer de façon exponentielle" sa capacité de surveillance, assure Euan Graham, du centre de recherche australien Lowy Institute.
Washington a envoyé à plusieurs reprises des navires de guerre à proximité d'îles contrôlées par la Chine sous prétexte de "liberté de navigation", suscitant la réprobation de Pékin.
"Cela sera plus difficile pour les Etats-Unis et les autres forces navales et aériennes de la région de se déplacer (...) sans être repérées" désormais, souligne M. Graham.
L'objectif chinois est de pousser Washington "à réfléchir à deux fois avant de naviguer ou de survoler la zone", a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Cabestan, de l'Université baptiste de Hong Kong.
Interrogée sur le sujet, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Mme Hua Chunying a affirmé mardi le droit de la Chine d'assurer un "déploiement nécessaire et limité de dispositifs de défense", se demandant si Washington, sous prétexte de "liberté de navigation" ne visait pas en fait une "hégémonie absolue" sur les mers.
Mme Hua avait déclaré lundi qu'elle anticipait un "échange de vues approfondi" sur la question entre John Kerry et son homologue Wang Yi, en visite aux Etats-Unis à partir de mardi.
Avec AFP