Les Etats-Unis ont entamé la construction de deux bases militaires dans l’ouest de l’Irak, non loin de la frontière syro-irakienne et du gisement de pétrole et de gaz d’Akkas.
Les États-Unis ont dévoilé leurs plans pour relancer leur présence militaire en Islande suspendue depuis 2006. Washington veut revenir à la base militaire de Keflavik, située près de la capitale Reykjavik.
La base de Keflavik a été ouverte au cours de la Seconde Guerre mondiale afin de protéger la route d'approvisionnement de l'Atlantique nord et a ensuite été utilisée pour chasser les sous-marins soviétiques lors de l'escalade des tensions entre Moscou et Washington. Cependant, en 2006, la base a été fermée parce que les relations américano-islandaises se sont considérablement détériorées.
La Maison Blanche a récemment décidé de relancer sa présence militaire en Islande. Le Pentagone prévoit de moderniser la base de Keflavik, ce qui permettrait d'y déployer ses avions de patrouille maritime Boeing P-8A Poseidon. Les avions seront utilisés pour chasser les sous-marins russes.
Cette décision de Washington a suscité de sérieux doutes parmi les Islandais. Les partis d'opposition affirment qu'elle menace la sécurité du pays.
Un autre fait bizarre est que les médias islandais ne couvrent pas du tout cette question et que les citoyens ont appris la nouvelle par les agences de presse américaines.
Dans une interview accordée à l'agence Sputnik, Gunnar Bragi Sveinsson, ministre islandais des Affaires étrangères, a toutefois déclaré que la majorité des Islandais soutenaient la décision du gouvernement d'autoriser les Etats-Unis à rouvrir la base.
"Nous ne parlons pas d'une présence permanente. Ce que nous avons vu, pendant ces deux dernières années, est l'intensification de nos activités ainsi que l'intensification de l'activité de la flotte du nord russe dans l'océan autour de l'Islande et l'augmentation des vols des bombardiers. Nous avons besoin de moderniser la base de Keflavik pour que ces nouveaux avions puissent y être déployés", a-t-il affirmé.
En ce qui concerne la réaction du public à cette nouvelle, le ministre a indiqué que les gens ont des sentiments mitigés à ce sujet.
"L'extrême gauche se bat contre la présence militaire en Islande au cours des cinquante dernières années. Donc, pour eux, cela est inquiétant, mais il n'y a rien de nouveau. En outre, les gens sont effectivement plus ou moins en faveur du fait que l'Islande fasse partie de l'Otan", a-t-il expliqué.
Pour conclure, M.Sveinsson a souligné que l'Islande était stratégiquement importante pour ses alliés, notamment, dans le contexte actuel de changement de l'environnement sécuritaire et de l'intensification des activités militaires.
En Irak aussi..
Par ailleurs, les Etats-Unis ont entamé la construction de deux bases militaires dans l'ouest de l'Irak, non loin de la frontière syro-irakienne et du gisement de pétrole et de gaz d'Akkas.
"En complément des bases d'Habbaniya et d'Al-Asad, les militaires américains ont commencé à aménager deux (bases, ndlr) en plus dans la région d'el-Hamrah au nord-ouest de la ville de Falloujah et près de la frontière avec la Syrie, non loin du gisement de pétrole et de gaz d'Akkas", a affirmé le journal saoudien Asharq Al-Awsat faisant référence à un représentant de l'armée irakienne.
Ces démarches américaines font partie de la stratégie des Etats-Unis de lutte anti-Daech dans la province d'al-Anbar qui consiste à augmenter leur présence militaire dans la région, apprend-t-on de la même source.
Plus tôt dans la semaine, le porte-parole de la coalition américaine anti-EI Steve Warren a déclaré au journal que le territoire irakien hébergeait 3.600 militaires américains et 2.700 soldats et officiers en provenance de 18 autres pays de la coalition.