24-11-2024 05:08 PM Jerusalem Timing

Moscou: les actions turques à la frontière syrienne sont une agression

Moscou: les actions turques à la frontière syrienne sont une agression

Sur la politique turque en général, Maria Zakharova rappelle que certains experts soupçonnent Ankara de vouloir tenter de reconstruire l’Empire ottoman.

La Turquie aggrave la situation le long de la frontière syrienne et il ne s'agit déjà plus d'une provocation: c'est une agression, affirme Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Elle rappelle également que d'après certains experts, Ankara pourrait tenter de reconstruire l'Empire ottoman.

Moscou considère les actions turques envers la Syrie comme "une agression", a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

"Ankara aggrave la situation le long de la frontière turco-syrienne, lance des provocations. Il ne s'agit d'ailleurs plus de provocations mais bien d'une agression", a-t-elle souligné dans une interview au quotidien russe Argoumenty i fakty.

Sur la politique turque en général, Maria Zakharova rappelle que certains experts soupçonnent Ankara de vouloir tenter de reconstruire l'Empire ottoman.

"Ces derniers temps, les élites politiques turques offrent en effet des raisons d'écouter ceux qui estiment que la Turquie ressuscite ses ambitions impériales. Si c'était vraiment le cas, je voudrais rappeler les conséquences qu'avaient eues les actions de l'Empire ottoman pour les pays européens qui préfèrent actuellement garder le silence et ne pas commenter les actions d'Ankara. Ensuite, il ne faut pas oublier ce que la fin de cette histoire avait signifié pour les Ottomans. Qui plus est, à cette époque on avait surnommé l'Empire ottoman "l'homme malade de l'Europe". Mais je doute fort que la Turquie veuille qu'on utilise de nouveau cette dénomination", conclut-elle.

Pour sa part, le  premier ministre de Turquie Ahmet Davutoglu estime que la trêve en Syrie, en vigueur à partir du 27 février, n'est pas exécutoire pour Ankara. Il a annoncé que la Turquie ne respecterait pas le cessez-le-feu s'il y avait une menace à sa sécurité.

A noter que le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les milices kurdes ne devaient pas être concernées par cette trêve car Ankara les considérait comme terroristes.

 

Avec sputnik