Début août, la Russie a revendiqué devant les Nations unies, preuves scientifiques à l’appui, la souveraineté sur 1,2 million de km2 dans l’Arctique, ambitionnant d’exploiter ses vastes ressources de pétrole et de gaz.
La Russie a entamé la construction d'un grand chantier naval dans son Extrême-Orient destiné à produire d'ici 2024 des supertankers et des plateformes flottantes pour l'exploitation des ressources de l'Arctique, ont annoncé jeudi les autorités russes.
"Ce sera le chantier naval le plus grand et le plus moderne de Russie, ainsi que le premier spécialisé dans la construction navale à grand tonnage", s'est félicité dans une interview au quotidien Rossiskaïa Gazeta le chef du Conseil de Sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.
Ce nouveau chantier naval baptisé Zvezda ("Etoile") et situé à Bolchoï Kamen, à 40 km de Vladivostok, doit commencer à produire des tankers et brise-glaces d'un tirant d'eau de 350.000 tonnes d'ici à 2020 et être pleinement opérationnel en 2024, selon M. Patrouchev.
Les projets de Moscou risquent néanmoins d'être affectés par des difficultés liées au climat et à la logistique, au manque de personnel qualifié, et aux répercussions des sanctions économiques occidentales décrétées sur fond de crise ukrainienne.
Début août, la Russie a revendiqué devant les Nations unies, preuves scientifiques à l'appui, la souveraineté sur 1,2 million de km2 dans l'Arctique, ambitionnant d'exploiter ses vastes ressources de pétrole et de gaz.
Si cette demande était reconnue comme légitime, elle donnerait potentiellement à la Russie l'accès à des réserves d'hydrocarbures d'un total de 4,9 milliards de tonnes, selon le gouvernement russe.
"Le plateau continental russe, et en particulier dans l'Arctique, est la zone dans laquelle nous attendons la plus grande croissance des ressources et des réserves en pétrole, ainsi que la découverte de gisements importants", a souligné M. Patrouchev.
En outre, la fonte des glaciers pourrait ouvrir de nouvelles routes maritimes pour le commerce pendant l'été dès 2050, selon certaines études scientifiques.
La Russie a en outre multiplié depuis plusieurs années les manoeuvres militaires d'ampleur dans la région, mettant l'accent sur l'importance stratégique de la zone pour le pays, qui se rêve en "principale puissance de l'Arctique".