"Le Premier ministre est dans une position critique depuis que le peuple s’est soulevé", a affirmé Sayed Moqtada Sadr.

 Des dizaines de milliers de partisans de Sayed Moqtada Sadr manifestaient ce vendredi dans le centre de Bagdad pour réclamer de sérieuses réformes dans le pays.

"Le Premier ministre est dans une position critique depuis que le peuple s'est soulevé", a affirmé Sayed Moqtada Sadr, haranguant la foule place Tahrir.

Le Premier ministre Haider al-Abadi peine à introduire les réformes promises en réponse à l'exaspération de l'opinion, après une série de manifestations ayant rassemblé l'été dernier des milliers d'Irakiens à Bagdad et dans le sud du pays pour protester contre la corruption endémique et réclamer l'amélioration des services publics.

Il se heurte notamment à une opposition au sein de son gouvernement mais aussi au sein de son propre parti.

"Aujourd'hui, il doit réaliser des réformes sérieuses, pas cosmétiques", a lancé Sayed Moqtada Sadr devant ses partisans, dont beaucoup arboraient le drapeau irakien.

L'influent chef chiite, qui à plusieurs reprises avait annoncé son intention de quitter la politique, contrôle une importante force paramilitaire, "Saraya al-Salam".

Il a encore affirmé que "personne au sein du gouvernement (le) représentait."

S'il a publiquement critiqué le Premier ministre pour la lenteur des réformes, il a été parmi ceux qui le soutiennent le plus parmi les factions chiites du gouvernement.