La société est fatiguée que les succès ou les échecs de l’économie soient liés au marché du pétrole.
Deux Russes sur trois estiment que leur pays a besoin d'une nouvelle politique économique, alors que le pays traverse une profonde crise provoquée notamment par la chute des cours du pétrole, selon un sondage d'un centre de recherche russe.
Près de 65% des Russes souhaitent que le gouvernement opte pour une nouvelle voie économique, selon un sondage publié jeudi soir par le Centre russe d'étude de l'opinion publique (Vtsiom).
Un Russe sur quatre estime qu'il faut pour cela procéder à une "nouvelle industrialisation" du pays et un autre quart de la population juge qu'il faut investir davantage dans le secteur de l'éducation et des sciences.
"La société est fatiguée que les succès ou les échecs de l'économie soient liés au marché du pétrole", décrypte dans un communiqué Alexeï Firsov, à la tête du centre.
"Dans ce contexte, la récupération du terme +Nouvelle industrialisation+ est typique du retour au vocabulaire des années 1920 ou 1930", remarque-t-il, faisant référence à la Nouvelle politique économique (NEP), relative libéralisation lancée par Lénine au début des années 1920 dans une Union soviétique exsangue après la guerre civile et la collectivisation communiste.
La Russie, dont les hydrocarbures représentent une part considérable de l'activité économique et des revenus budgétaires, subit de plein fouet la chute des cours du pétrole et pourrait connaître une nouvelle année de récession.