Victoire du gréviste Mohammad al-Qiq.
Le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a affirmé vendredi lors d'une nouvelle démonstration de force de son mouvement, que ni les forces d’occupation israéliennes ni celles de l'Autorité palestinienne pourront arrêter les opérations de résistance liées à l’Intifada d’AlAqsa.
Cette "Intifada", le mot désignant les deux soulèvements populaires de 1987-1993 et 2000-2005, est l'un des "plus grands virages stratégiques de ces dernières années", a-t-il dit, "et elle se poursuivra jusqu'à ce que la terre (de Palestine occupée) soit libérée".
"L'occupant et sa coopération sécuritaire avec nos compatriotes ne l'arrêteront pas", a-t-il poursuivi, en référence aux accords de coopération qui lient l’entité sioniste à l'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée.
Il s'exprimait à l'occasion d'un "festival" du Hamas à Rafah, dans le sud de l'enclave palestinienne sous blocus israélien depuis 10 ans, au cours duquel des combattants des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont reconstitué des scènes d'opérations armées.
Devant un public de partisans, les hommes cagoulés ont notamment mimé un attentat martyr dans un bus transportant des colons et des soldats israéliens, ainsi qu'une attaque à l'arme automatique visant l’occupation.
Etat d’urgence dans la colonie d’Eshkol
Entre-temps, les forces d’occupation israéliennes ont fait état d’une infiltration des palestiniens de la bande de Gaza vers la colonie d’Eshkol, a rapporté une source militaire israélienne, citée par le site paltoday. Les autorités d’occupation ont sommé les colons à rester dans leurs domiciles par crainte d’une attaque.
Selon la deuxième chaine de télévision israélienne, les forces d’occupation ont mené des opérations de recherche pour retrouver ceux qui se sont infiltrés dans les territoires occupés en profitant du brouillard.
Victoire de Mohammad al-Qiq
Sur un autre plan, le journaliste palestinien Mohammed al-Qiq, qui refusait de s'alimenter depuis 94 jours pour dénoncer sa détention sans procès ordonnée par les autorités d’occupation, a accepté vendredi de mettre fin à sa grève de la faim, a annoncé le Club des prisonniers palestinien.
"Un accord a été trouvé pour que son placement en détention administrative prenne fin le 21 mai et qu'il ne soit pas renouvelé", a affirmé le Club, qui défendait Mohammed al-Qiq depuis le début de sa grève.
Les autorités d’occupation ont en fait suspendu la détention de M.Al-Qiq à l’issue de la détérioration de sa santé. Ce gréviste protestait contre la détention administrative, un régime extrajudiciaire qui permet à aux forces d’occupation de détenir des suspects sans procès ni inculpation pour six mois renouvelables indéfiniment.
Ses proches peuvent depuis lui rendre visite, mais ce journaliste palestinien, qui reste en état d’arrestation, n’a pas le droit de quitter sans autorisation l’hôpital d’Afoula, où il a été admis depuis la fin du mois de décembre, dans le nord de l’entité sioniste. Il « restera dans l’hôpital pour y subir les soins nécessaires » jusqu’au 21 mai.