Selon un général américain.
Le Pentagone dispose de moyens de guerre électronique, mais ils ne sont probablement pas aussi puissants que l'on souhaiterait, selon un responsable.
Washington doit actuellement revoir certaines options stratégiques afin de pouvoir faire face aux solutions russes de pointe visant à exploiter les émissions radioélectriques de l’adversaire, écrit la revue The National Interest.
Le commandant suprême des forces de l'Otan, le général Philip Breedlove, a défini deux raisons pour lesquelles les systèmes de guerre électronique américains ont du retard par rapport à ceux de la Russie.
Primo, lors des 20 dernières années, la Russie et les Etats-Unis étaient partenaires et les Américains ne prêtaient pas attention aux inventions russes dans ce domaine.
Secundo, ces dernières années, les Etats-Unis combattaient essentiellement les organisations terroristes des talibans et d'Al-Qaïda qui ne disposaient pas de moyens de guerre électronique significatifs.
Selon le général, Washington dispose de systèmes d'interdiction d'accès et de manœuvre (A2/AD, Anti-Accès/Arial Denial), mais les mécanismes de leur fonctionnement dans le cadre de cette stratégie ne sont, pour le moment, pas définitivement adoptés par l'armée américaine.
"Nous disposons de moyens de guerre électronique, mais ils ne sont probablement pas aussi puissants que l'on souhaiterait", a déploré le général.
La Russie a suivi les technologies américaines depuis la première guerre dans le golfe Persique et a beaucoup appris depuis, Moscou investissant dans des moyens permettant de mettre à nu les points faibles des forces armées américaines, ajoute The National Interest.
"La Russie sait comment nous fonctionnons. Elle a beaucoup investi dans les moyens de guerre électronique, car elle comprend que nous sommes une force interconnectée et pour nous priver de cette précision, la Russie doit déconnecter notre système de télécommunications", a souligné le commandant suprême des forces de l'Otan.