Le Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme de l’ONU s’est dit inquiet de la poursuite de la répression, du sort des détenus, et des milliers d’employés licenciés.
La situation est "toujours tendue et imprévisible" au Bahreïn, a déclaré mardi un porte-parole du Haut Commissariat pour les Droits de l'Homme de l'ONU (HCR).
"Nous continuons à recevoir des informations faisant état de la répression de petites manifestations et avons noté qu'il y a au moins 264 personnes en instance de jugement, parmi lesquels des manifestants", a-t-il ajouté.
Selon lui, nombre d'entre eux pourraient être jugés devant le Tribunal de sécurité nationale, qui est en fait une cour de justice militaire.
Pour le porte-parole, les "civils doivent être jugés par des tribunaux civils, et chaque prévenu doit connaître le chef d'accusation, avoir accès à un avocat et disposer de suffisamment de temps pour préparer sa défense".
"Nous sommes inquiets par le fait que la plupart des prévenus sont des objecteurs de conscience, détenus uniquement parce qu'ils ont exercé leur droit à la liberté d'expression et d'association", a-t-il ajouté. "Tous ces prisonniers doivent être relâchés", conclut-il.
Le Haut-Commissariat a aussi demandé instamment au gouvernement de Bahreïn de publier les noms de toutes les personnes arrêtées depuis le 15 mars, ainsi que leur lieu de détention.
Enfin, l'organisation s'inquiète du sort de "milliers de personnes" au Bahreïn, qui "ont perdu leur emploi, en raison de leur participation alléguée aux manifestations anti-gouvernementales".
"Nous demandons aux autorités nationales d'ordonner leur réintégration immédiate et de s'assurer qu'elles seront indemnisées pour leur perte de revenus".