Une violation du cessez-le-feu ne pourra donc, en aucun cas, provenir de l’Armée Arabe Syrienne et de ses alliés.
Le cessez-le feu en Syrie est l’occasion pour chacun des protagonistes de fourbir ses armes. Mais, en attendant, les sponsors du djihadisme ne resteront pas les bras croisés à attendre que les choses se passent. Des falses flags et des opérations de communication sont donc hautement probables. Autant s’en prémunir, avant que cela n’arrive, avec une simple question : pourquoi.
Une des premières tentatives sera d’accuser la Russie ou l’Armée Arabe Syrienne d’avoir violé le cessez-le-feu. Pourquoi le gouvernement syrien ou la Russie briseraient-ils un accord qu’ils ont eux-mêmes mis en place? Que pourraient-ils en retirer ? Les armées syriennes et russes sont des armées d’états, et leurs objectifs sont stratégiques. Ce n’est pas quelques morts de plus chez les djihadistes qui les intéressent.
En revanche, la Turquie, qui est à portée de canon de quelques groupes djihadistes ayant accepté la trêve, peut très bien leur envoyer quelques obus. Des groupes de Daesh ou d’al-Nosra pourrait également faire de même. On voit tout de suite, l’intérêt que représente une rupture de trêve pour la Turquie et les terroristes. Une violation du cessez-le-feu ne pourra donc, en aucun cas, provenir de l’Armée Arabe Syrienne et de ses alliés.
Nous savons également que les terroristes disposent d’armes chimiques. Les Kurdes affirment avoir subi des attaques chimiques de la part de Daesh. Là aussi, il faudra se demander pourquoi l’Armée régulière syrienne utiliserait une arme dont elle n’a nul besoin, et surtout dont elle ne dispose plus.
Il faudra s’attendre aussi à des massacres de civils qui seront imputés à l’aviation russe ou aux canons syriens. Nous connaissons la précision des frappes russes et la fiabilité de leurs renseignements. Ce n’est apparemment pas le cas des grands médias, pour qui tout djihadiste mort redevient un civil.
Nous aurons, peut-être aussi quelques hôpitaux et écoles pulvérisés sous des bombes. Rappelons cependant que, contrairement à la coalition conduite par les Etats-Unis, l’aviation russe travaille avec les autorités syriennes qui connaissent l’existence et l’emplacement de chaque école ou hôpital du pays. A moins que ce ne soit un hôpital monté clandestinement à la hâte par une « ONG » quelconque, les Russes connaissent, eux aussi, parfaitement ces emplacements.
Malheureusement, l’une des caractéristiques des false flags, c’est que leur nature est imprévisible. Il y a donc d’autres possibilités dont nous n’avons, pour l’instant, aucune idée. S’il devait y en avoir, la simple question du pourquoi devrait aider à ne pas se faire enfumer par la presse.
Source : Réseau International