La représentante spéciale de la France s’était dit opposée à titre personnel à la demande d’adhésion d’un Etat de Palestine à l’ONU.
Valérie Hoffenberg, qui s'est déclarée mardi à Tel-Aviv opposée "à titre personnel" à la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU, "n'exerce plus les fonctions de représentante spéciale de la France" et "n'a pas qualité pour s'exprimer sur ce sujet", a affirmé le ministère des Affaires étrangères.
"Mme Valérie Hoffenberg n'exerce plus les fonctions de représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient", a déclaré mardi soir Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay.
"Elle n'a pas qualité pour s'exprimer sur ce sujet. Elle a d'ailleurs précisé qu'elle le faisait à titre personnel", a ajouté M. Valero.
Le porte-parole a indiqué que Mme Hoffenberg avait été nommée à ce poste par le président Nicolas Sarkozy en août 2009 mais il n'a pas été en mesure de préciser à quelle date ses fonctions avaient pris fin.
Un peu plus tôt dans la journée, Mme Hoffenberg avait déclaré à l'AFP à Tel-Aviv: "Je ne connais pas la position officielle de la France (...) Mais à titre personnel, j'appelle les Palestiniens à reconsidérer leur décision" de demander l'adhésion d'un Etat de Palestine aux Nations unies.
"Seule la coordination avec Israël peut permettre de reprendre le chemin des négociations bilatérales" de paix, avait-elle ajouté.
Concernant la prochaine démarche des Palestiniens au cours de la session de l'Assemblée générale des Nations unies qui s'ouvre le 13 septembre à New York, Paris a affirmé jusqu'ici vouloir éviter une confrontation diplomatique à l'ONU qui serait "contre-productive" et souhaite la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens.
"Il n'est pas trop tard, bien au contraire. C'est justement maintenant qu'il faudrait qu'il y ait cette reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens. Nous passons des messages dans ce sens aux uns et aux autres", a encore ajouté vendredi Bernard Valero.
Cette question sera abordée lors de la conférence des ambassadeurs de France qui se réunit à Paris de mercredi à vendredi. Le président Nicolas Sarkozy qui ouvre mercredi soir la conférence et le chef de la diplomatie Alain Juppé devraient s'exprimer sur ce point.