De fait, les forces armées turques subissent des pertes presque chaque jour, mais ces informations sont censurées par Ankara.
Des combattants kurdes ont abattu un avion militaire turc S-70 Black Hawk qui bombardait leur territoire. Six soldats ont été tués. Ce ne sont pas les premières pertes infligées à Ankara, qui a préféré passer cet incident sous silence.
Un hélicoptère turc a été abattu au nord-ouest de la capitale du Kurdistan irakien, Erbil, causant la mort de six militaires turcs. L'avion a été abattu le 16 février, mais l'information vient seulement d'être rendue publique, rapporte The Kurdistan Tribune.
Bien qu'Ankara ait passé sous silence cette information, des représentants du gouvernement turc ont confirmé l'incident. Les militaires turcs effectuent des frappes régulières contre les Kurdes, y compris sur leur propre territoire, subissant logiquement des pertes.
De fait, les forces armées turques subissent des pertes presque chaque jour, mais ces informations sont censurées par Ankara.
Le cessez-le-feu décrété en Syrie n'a pas empêché une opération massive des Turcs contre les Kurdes, ces derniers faisant état de multiples bombardements depuis la Turquie. Depuis plusieurs semaines, Ankara poursuit une opération militaire d'envergure, invoquant la nécessité de combattre les "terroristes" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Utilisant ce prétexte, les forces turques utiliseraient des chars et de l'artillerie contre les civils.
Suite au cessez-le-feu initié par Moscou et Washington et soutenu par l'Onu le 27 février à compter de minuit (22 heures GMT), les armes se sont tues dans la banlieue de Damas, dans la ville d'Alep (nord du pays) et dans sa banlieue ouest, contrôlée par les rebelles. Les habitants profitent de ce moment de répit pour veiller dans les rues.
Le président syrien Bachar el-Assad, une centaine de factions rebelles et les forces kurdes se sont engagés à respecter l'accord de cessez-le-feu conclu sous l'égide de la Russie et des États-Unis.
Cependant, les organisations djihadistes telles que Daech et le Front al-Nosra sont exclues de l'accord. Damas et Moscou, ainsi que la coalition internationale dirigée par les États-Unis, pourront ainsi continuer dans les prochains jours à frapper l'État islamique et le Front al-Nosra, qui contrôlent plus de la moitié du territoire syrien.