L’objectif est de permettre à l’armée américaine de conserver sa suprématie technologique.
Eric Schmidt sera à la tête d'un comité de conseil en matière d'innovation technologique, annonce le département de la Défense américaine, qui lance aussi un concours «piratez le Pentagone».
Le ministère américain de la Défense embauche chez Google. Eric Schmidt, président de la holding Alphabet, qui englobe le moteur de recherche, va en effet prendre la direction d'un nouveau comité de conseil du Pentagone en matière d'innovation technologique. Il sera à la tête d'une douzaine de personnes et conseillera l'armée sur des domaines «très connus de la Silicon Valley», comme «la mise en place rapide de prototypes», le «financement graduel», «les analyses complexes de données» ou «l'organisation du partage d'informations».
Le département de la Défense a aussi annoncé mercredi le concours «Piratez le Pentagone», qui offre une récompense pécuniaire à ceux qui parviendront à trouver des failles sur les pages Internet de l'entité. Cette récompense devrait être liée à la gravité de la faille trouvée, et, bien qu'initialement limité aux pages publiques, le concours pourra s'étendre à d'autres sites et réseaux de tout le gouvernement fédéral. Les personnes qui souhaitent y participer devront cependant se soumettre à une vérification de sécurité et devront nécessairement être de nationalité américaine. Le but de cette opération est d'«attirer de grands talents», a expliqué un haut responsable du Pentagone.
Grâce à ce concours, le Pentagone se met en contact avec des experts et des chercheurs qu'il ne côtoie pas habituellement. L'embauche du président d'Alphabet, lui permet aussi de se rapprocher des entreprises de la Silicon Valley, malgré un contexte tendu entre les autorités américaines et les géants des nouvelles technologies. Cette semaine, Ashton Carter, ministre américain de la Défense, effectue sa troisième visite à la Silicon Valley, soulignant sa volonté de renforcer les liens entre le Pentagone et l'industrie de pointe, afin que l'armée américaine conserve sa suprématie technologique.
Source: Le Figaro