Les positions du CCG " ne représentent pas les peuples de la région ni même ceux du Golfe"!
Les réactions émanant de divers partis politiques arabes et musulmans qui dénoncent la décision anti-Hezbollah du CCG , se poursuivent avec virulence. Des mouvements, des organisations politiques et populaires, des associations d'intellectuels du monde arabo-musulman ont annoncé leur rejet et leur opposition, estimant à l'unanimité que cette " décision qui sert les intérêts de l'entité sioniste", selon leurs déclarations.
Au Liban, parmi les premiers dénonciateurs de la décision du CCG est le mouvement Amal , allié du Hezbollah qui a affirmé dans un communiqué, que "le Hezbollah a été et sera toujours dans une position de résistance" .
Selon Amal, les déclarations de ces pays "s'appliquent aux organisations qui menacent la sécurité de la nation, lesquelles sont bien connues (...)".
"Le bureau politique du mouvement Amal refuse ces décisions et appelle à leur révision (...)", conclut le communiqué.
La Conférence générale des partis arabes: la décision confirme la collaboration avec l’entité sioniste
Pour sa part, le Secrétariat de la Conférence générale des partis arabes a condamné la décision du CCG notant qu'il « confirme la coopération et la coordination avec l'entité israélienne à travers des réunions menées entre les princes saoudiens et les dirigeants de l'entité sioniste ».
Et de souligner : « Nous ne sommes pas surpris par cette mesure adoptée par l’Arabie saoudite : elle a soutenu des organisations terroristes en Syrie afin de renverser son président qui soutient la résistance, elle a déclenché une guerre contre le peuple du Yémen et envoyé son armée pour réprimer le mouvement de contestation pacifique à Bahreïn. C’est cette même Arabie-saoudite qui aujourd’hui qualifie les forces de la résistante de terrorisme , rendant un grand service aux ennemis de la nation. Mais aussi elle avoue son échec et la défaite de son projet face à la résistance légendaire de l'armée arabe syrienne et de ses alliés, à leur tête le Hezbollah. "
Le parti mauritanien alRafah déclare sa solidarité avec le Hezbollah
Le parti mauritanien alRafah a déclaré dans un communiqué que "la décision de qualifier le Hezbollah de cette façon , est une décision honteuse et vise essentiellement l'unité du Liban, plus que de nuire au Hezbollah. Car une telle décision ne nuira pas au Hezbollah sachant qu’il ne dépend pas de l’Arabie-saoudite ni de ses alliés .. Le Hezbollah est depuis toujours le seul parti résistant à l'occupation sioniste et celui qui a soutenu la résistance palestinienne dans toutes ses phases. Il est une épine dans le flanc de l'ennemi sioniste et il le restera ".
Le Conseil jordanien pour les Affaires étrangères: le Hezbollah est un mouvement de résistance
Le Conseil jordanien pour les affaires étrangères, a affirmé dans un communiqué :
"l'Arabie Saoudite : centre du terrorisme confessionnel et takfiriste dans le monde, principal financier, avec le Qatar et les pays du golfe Persique, des escadrons de la mort noire , qualifie de terroriste le Hezbollah - cette organisation de la résistance qui combat l'ennemi israélien depuis plus d'un quart de siècle et qui mène une bataille sans précédent contre les groupes terroristes criminelles en Syrie- !!!
Une telle insolence exige de mettre les points sur les i, en accusant l'Arabie Saoudite et le Qatar d’Etats terroristes de répandre la doctrine wahhabite-takfiriste terroriste, voire de superviser et financer toutes les organisations terroristes. "
Le texte a conclu en disant: «l'approbation de la décision du CCG par le ministre jordanien de l'Intérieur, ne représente en aucune façon, la position du peuple jordanien. Celui-ci considère le Hezbollah comme un vaillant mouvement de résistance et une puissance régionale essentielle face au terrorisme sioniste et takfiriste, comme le véritable allié du peuple jordanien».
L’UGTT fustige le classement du Hezbollah comme organisation terroriste
En Tunisie, le bureau exécutif de l’UGTT (L'Union Générale des Travailleurs Tunisiens) a exprimé, dans un communiqué rendu public le 3 mars 2016, son refusde la résolution du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, classant le Hezbollah libanais comme étant une organisation terroriste.
Pour lui, cette décision "bizarre est une soumission au chantage sioniste et une attaque contre la lutte nationale". L’UGTT appelle le gouvernement tunisien à revenir sur cette décision et à ne pas la respecter, "car cette décision implique la Tunisie dans des affaires qui ne servent ni les intérêts de l’Etat, ni ceux de la nation arabe". Elle appelle aussi toutes les forces nationales et démocratiques" à lutter contre cette décision et à travailler de concert dans le cadre d’un front national unis pour la déchoir".
L’UGTT appelle, également, le gouvernement à revenir sur la transaction passée avec la société sioniste concernant l’énergie renouvelable et estime que son application est une sorte de normalisation avec le sionisme.
Le mouvement bahreïni du 14 Février vilipende le régime le CCG
Du côté du Bahreïn, le mouvement du 14 février a estimé dans un communiqué que "la décision prise par ce Conseil est irresponsable et que les organisations terroristes dans les pays musulmans sont bien connus par leurs sponsors" ajoutant : « ce conseil ne représente pas les peuples de la région, il a été créé dans les années quatre-vingt pour réprimer notre peuple et soutenir la guerre absurde et sale de Saddam contre la République islamique de l’ Iran ».
Le communiqué souligne : « ce Conseil de coopération du Golfe est une organisation terroriste officielle, qui continue d’exercer le terrorisme le plus sauvage, ainsi que la répression et le génocide contre notre peuple opprimé et avide de liberté. Ce conseil a permis aux forces de l'île de la honte et aux forces de l'occupation saoudienne d’envahir notre pays afin de réprimer le soulèvement populaire du 14 Février 2011. Ce Conseil a violé la souveraineté et l'indépendance du Bahreïn et commis les crimes les plus odieux, des massacres qui ont déversé des rivières de sang. »
Et de conclure: « ce semblant de Conseil de coopération du Golfe est en fait une organisation terroriste conseillée, encouragée et soutenue par les USA, la Grande-Bretagne, Israël et les services de l'intelligence occidentaux . Son but est de s’opposer à tout mouvement révolutionnaire musulman » ..