Le conflit entre les services sécuritaires profite surtout aux terroristes!
Sur ordre de la justice militaire, le département des renseignements libanais, affilié aux forces de sécurité intérieure, a relaxé un kamikaze qui avait pourtant fait des aveux détaillés sur des préparatifs en cours pour commettre un attentat suicide !
Une fois libéré, ce détenu a fui en direction du jurd (dans l’Anti-Liban) pour rejoindre la branche d'al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra.
Tel est le résultat du conflit qui déchire les services sécuritaires : on s’évertue pour gâcher ou minimiser les exploits des autres services, au détriment de la sureté des citoyens !
En effet, le département des renseignements a remis en liberté un kamikaze, Youssef Dib (de nationalité libanaise), arrêté par la sureté générale, et qui a admis lors des interrogatoires qu’il se préparait pour commettre un attentat suicide. Il avait fourni le nom du dirigeant qu’il l'a recruté et donné plusieurs autres détails.
Le 20 novembre dernier, soit huit mois après le double attentat meurtrier commis par le groupe wahhabite terroriste Daech à Bourj Barajné dans la banlieue sud de Beyrouth, Youssef Dib et d’autres personnes ont été arrêtés par la sureté générale.
Selon des informations publiées par le journal libanais Al-Akhbar, Dib a reconnu qu’il se préparait pour un attentat suicide en coordination avec un certain cheikh H.T.
Ses aveux « rapides » et sans aucune pression ont surpris les officiers de la sureté générale chargés d’enquêter avec lui. Youssef Dib a assuré qu’il appartenait au front al-nosra, branche armée d’al-Qaïda en Syrie.
Il raconte qu'après avoir fait ses adieux à sa mère, il comptait aller au jurd d’Aarsal pour rencontrer le chef d’al-Nosra au Qalamoun, Abou Malek Talli, et recevoir la ceinture explosive pour mener une attaque dans un café bondé dans le quarteir de Mont Mohsen, à Tripoli, au nord du Liban. Mais les pressions de sa mère l’ont poussé à reporter sa visite.
Dans le cadre de l’enquête, les services sécuritaires ont retrouvé sur le téléphone de Dib des messages et des conversations via WhatsApp désignant la ceinture explosive par « l’objet ».
Selon le journal al-Akhbar, le détenu a maintes fois réitéré sa version des faits, mais à chaque fois que les enquêteurs l’accusaient d’exagérer ou de mentir, il dévoilait de nouveaux détails.
Celui-ci a même affiché sa disposition à affronter cheikh H.T., qui l’a recruté et avec lequel il coordonnait pour recevoir la ceinture explosive et déterminer l’endroit de l’attaque.
Dib a accusé ledit cheikh d’être impliqué dans les préparatifs de l’attaque, précisant que celui-ci aurait dû le transporter à un endroit proche de la place de Mont Mohsen. Toutefois, ce « cheikh » a démenti catégoriquement les allégations du terroriste. C'est ainsi que le parquet général a décidé de libérer le cheikh et de renvoyer devant le parquet général militaire ledit terroriste.
Evolution inattendue: à son tour, le parquet militaire a ordonné de renvoyer le détenu au département des renseignements. C'est alors que Dib a rétracté ses aveux, et le département des renseignements a conclu du non fondement de sa détention. Immédiatement, le parquet général militaire a donné ordre de le libérer .
Deuxième grande surprise : Juste après sa relaxation, Dib a pris la route vers le jurd d’Aarsal pour rejoindre les rangs du front al-Nosra !
Qui assumera alors la responsabilité d’une éventuelle attaque terroriste menée par ce même terroriste ?!
Traduit du site al-Akhbar