La confrérie suscite la crainte des Occidentaux, qui redoutent l’instauration d’un régime islamique après le départ de M. Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans, mais les Frères musulmans disent qu’ils ne sont pas en faveur
Les Frères musulmans, le plus influent mouvement d'opposition en Egypte, ont assuré mercredi qu’ils ne chercheraient pas à obtenir la majorité au Parlement lors des élections prévues dans les prochains mois à la suite du départ du président Hosni Moubarak. "Nous ne cherchons pas à avoir la majorité parlementaire. C'est un message à tous les partis", a déclaré Essam el-Erian, membre du bureau politique de la confrérie islamiste. Mahmoud Ezzat, le numéro deux du mouvement, a assuré pour sa part que les Frères ne présenteraient pas de candidat dans toutes les circonscriptions, et affirmé que la confrérie n'étaient pas intéressée par le pouvoir, mais par "l'intérêt général". Les Frères musulmans, officiellement interdits en Egypte mais tolérés dans les faits, avaient annoncé mardi qu'ils comptaient désormais créer un parti politique. En décembre 2010, alors qu'ils disposaient de 88 sièges dans l'Assemblée sortante après une percée aux législatives de 2005, les Frères ont boycotté le second tour des élections législatives, dénonçant des fraudes massives et des violences au profit du parti au pouvoir. La confrérie islamiste, qui présentait ses candidats comme "indépendants", n'avait eu aucun élu au premier tour fin novembre. Le mouvement a assuré qu'il ne souhaitait pas présenter de candidat à la prochaine présidentielle. La confrérie suscite la crainte des Occidentaux, qui redoutent l'instauration d'un régime islamique après le départ de M. Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans, mais les Frères musulmans disent qu'ils ne sont pas en faveur d'un Etat religieux. L'armée égyptienne, chargée du pouvoir après la chute de M. Moubarak, a dissous le Parlement et promis des élections démocratiques dans les prochains mois en vue de redonner la direction du pays aux civils.Egypte: les Frères musulmans disent ne pas chercher la majorité au Parlement
