Le Bahreïn a interdit l’entrée de deux dirigeants de l’UGTT.
Le leader du parti tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a rejeté l’idée de placer le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
En Tunisie, ce n’est pas seulement le président et le ministre des Affaires étrangères qui ont officiellement dénoncé la décision du Conseil de Coopération du Golfe de placer le nom du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
Vient de les rejoindre Rached Ghannouchi, leader d'Ennahdha, et figure proche des Frères musulmans.
Il a souligné qu’il ne fallait pas placer le nom du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, étant donné son rôle dans la libération du Liban et la résistance face à l’occupation israélienne.
En marge d’une réunion du Conseil d’Ennahdha, Rached Ghannouchi a déclaré samedi devant des journalistes que le Conseil de Coopération du Golfe n’était pas en mesure de placer le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes car personne n’a le droit de négliger le rôle de ce parti dans la libération du Liban.
Il a cependant ajouté que son rôle en Syrie et au Yémen est discutable.
« Cela dit on ne peut juger le Hezbollah dans sa globalité. On doit lui dire là où il a réussi, et lui faire remarquer là où il a eu tort » a-t-il dit.
La décision du Conseil de Coopération du Golfe a suscité une vague de protestations chez un grand nombre d’organisations et d’instances tunisiennes qui ont demandé au gouvernement de ne pas reconnaître une telle décision.
Bahreïn interdit l'entrée de deux dirigeants de l’UGTT
Entre-temps, Bahreïn a refusé l'entrée à deux dirigeants du syndicat tunisien (UGTT), prix Nobel de la paix 2015, quelques jours après que cette organisation a dénoncé le classement par des pays du Golfe du Hezbollah comme "terroriste", a indiqué dimanche l'UGTT.
Les deux responsables tunisiens, Noureddine Taboubi et Abdelkrim Jrad, comptaient assister à un congrès de l'Union des travailleurs à Bahreïn mais n'ont pas pu entrer samedi dans ce royaume "en raison du refus de l'UGTT de la classification du Hezbollah comme organisation terroriste", a précisé le syndicat dans un communiqué.
Dans une déclaration à la radio tunisienne privée Mosaïque FM, le porte-parole du syndicat Sami Tahri a dénoncé "une pratique non démocratique" et "contraire aux lois internationales".