Selon ses aveux, daesh se prépare a de nouvelles attaques et enlèvements contre l’armée libanaise.
L’homme qui a égorgé le militaire libanais Abbas Medlej a finalement été arrêté, a déclaré un communiqué de l’Administration générale de Sécurité intérieure libanaise.
De nationalité syrienne, l'accusé présenté sous les initiales (Ch.J) a été capturé lors d’un coup de filet réalisé par les forces de sécurité, dans le cadre de la campagne de traque des réseaux terroristes au Liban.
Durant son interrogatoire, il a reconnu appartenir à la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI) , précisant avoir été recruté par l’un de émirs de la milice, connu sous l’appellation « le Monstre ».
Il a reconnu avoir égorgé de ses propres mains le militaire Abbas Medlej, qui avait été enlevé ainsi que d’autres militaires et gendarmes libanais en Aout 2014, lors de l’assaut contre le barrage de l’armée dans la localité frontalière avec la Syrie de Aarsale, auquel il a avoué avoir participé également.
Il a reconnu aussi avoir abattu un officier dans le Département des Renseignements des Forces de sécurité intérieure, Zaher Ezzeddine, lors de cette attaque.
Abbas Medlej faisait partie de la trentaine de militaires et gendarmes libanais enlevés en août 2014 à l'issue de violents combats entre l'armée d'une part et l'EI et le Front Al-Nosra d'autre part.
Quatre des kidnappés ont été exécutés par les deux milices wahhabites takfiristes.
Après des négociations de longue haleine, Al-Nosra a libéré en décembre dernier 16 soldats et policiers en échange de la libération de ses détenus des prisons libanaises. Daesh détient toujours neuf militaires.
Dans ses aveux, Ch.J dit aussi avoir fait part à une embuscade contre une patrouille de l’armée libanaise le 6-11-2015, et d’avoir dernièrement fait part aux opérations de surveillance des positions de l’armée dans la localité de Aarsale, en vue de les attaquer et d’enlever de nouveaudes militaires libanais.
Règlement de compte avec le Nosra
Toujours à Aarsale, un important responsable de Daesh a été retrouvé mort dans le jurd, un balle dans la tête. Le syrien Houssam Trad, au pseudonyme Abou Bakr al-Kari, semble avoir été liquidé dans le cadre des divergences qui émaillent les relations de cette milice avec son frère ennemi, le front al-Nosra.
Abou Bakr était connu pour son hostilité acerbe contre ce dernier, et son refus catégorique de se réconcilier avec lui. D'où l'éventualité qu'il ait été abattu par ses compagnons de route qui optent pour un rapprochement avec la milice officielle d'al-Qaïda en Syrie, selon des sources qui suivent ce dossier.
Abou Bakr qui dirigeait une cellule sécuritaire de Daesh à Aarsale a commandité la liquidation de plusieurs habitants de cette localité, connus pour leur position hostile à sa milice.
Il a même abattu un chef qui avait fait défection de la milice Armée syrienne libre (ASL), Abou Walid al-Makdeci, a rejoint Daesh et pris en charge ses affaires juridiques, avant de décider à nouveau de quitter ses rangs .