Les autorités locales, citées par la presse, estiment à entre 230 et 330 le nombre de ressortissants bosniens qui sont partis en Syrie ou en Irak.

Certains des takfiristes bosniens qui ont rejoint les rangs du groupe takfiriste wahhabite Daesh ou d'autres organisations takfiristes cherchent à rentrer en Bosnie et sont prêts à purger des peines de prison, a affirmé mardi le parquet local chargé du terrorisme.

"En raison des conditions insupportables sur place, un certain nombre de ressortissants bosniens qui se trouvent en Syrie ou en Irak ont contacté les agences sécuritaires (de Bosnie) avec l'intention de rentrer dans le pays", affirme le parquet dans un communiqué.

Selon la même source, ces takfiristes sont prêts à "plaider coupable et à purger une peine de prison".

Le parquet s'est par ailleurs félicité d'un accord passé avec un takfiriste arrêté en septembre 2014, Emin Hodzic, 24 ans, qui, avant d'être jugé, a plaidé coupable de "formation d'un groupe terroriste" et d'avoir "intégré des structures de Daesh" en Syrie et en Irak.

Il a accepté de purger une peine de douze mois de prison.

Le parquet ne précise pas le nombre de ces combattants takfiristes qui veulent rentrer dans le pays balkanique qui a adopté en 2014 une nouvelle législation prévoyant des peines allant jusqu'à vingt ans d'emprisonnement pour les takfiristes et leurs recruteurs.

"Plusieurs dizaines de personnes sont visées par les enquêtes", a déclaré Boris Grubesic, porte-parole du parquet.

"A ce jour, vingt personnes ont été inculpées de recrutement ou d'avoir rejoint des unités paramilitaires étrangères", a-t-il précisé.

Les autorités locales, citées par la presse, estiment à entre 230 et 330 le nombre de ressortissants bosniens qui sont partis en Syrie ou en Irak, certains avec leurs familles, pour rejoindre des groupes takfiristes. Au moins 26 sont morts et une cinquantaine sont retournés dans leur pays.

La Bosnie a émis par l'intermédiaire d'Interpol des mandats d'arrêt contre 67 suspects, a récemment déclaré le ministre de la Sécurité, Dragan Mektic.